Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Le Maroc a, pour cette fois-ci, pouss� le bouchon un peu trop loin. C�est du moins ce qu�a constat� hier, � Alger, une d�l�gation des territoires occup�s compos�e de 15 membres repr�sentants de la soci�t� civile r�sistante et activistes des droits de l�Homme. En visite en Alg�rie, sur invitation du Comit� national d�amiti� et de soutien au peuple sahraoui (CNASPS), cette d�l�gation a condamn�, une fois de plus, les agissements des autorit�s marocaines qui ont r�prim� des repr�sentants des associations sahraouies, � El Ayoun, samedi 23 mars, le jour de la visite de l�envoy� sp�cial du secr�taire g�n�ral de l�ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, dans la r�gion. Ce qui, � leurs yeux, constitue un d�fi lanc� par le Maroc � l�Organisation des Nations unies. �Cela ressemble � un message des autorit�s marocaines � l�ONU voulant dire : vous faites ce que vous voulez et nous aussi�, ont d�duit les intervenants. L�ambassadeur du Sahara occidental en Alg�rie, Brahim Ghali, a, dans son allocution, insist� sur la n�cessit� de �ne pas perdre de vue que la question sahraouie est une affaire de colonisation�, et qu��au moment o� des Sahraouis, notamment des femmes, sont tortur�s dans les rues d�El Ayoun, Christopher Ross doit prendre ses responsabilit�s�. De son c�t� M. Hac�ne, repr�sentant du Front de r�sistance pacifique du Sahara occidental, a rappel� que la r�pression, la torture et autres agissements barbares exerc�s contre le peuple sahraoui dans les territoires occup�s ne datent pas d�aujourd�hui, mais le fait nouveau consiste en la pr�sence en ce moment de Christopher Ross. �Il est temps que l�ONU montre sa force ou disparaisse �, a-t-il conclu.