L'activité du marin-pêcheur est considérée, par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 18 fois plus dangereuse que celle des maçons qui est elle aussi hautement risquée. Pour atténuer ces risques, les gens de la mer seront formés en matière de prévention contre les accidents. A cet effet, une convention de collaboration a été signée mardi dernier, par le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid-Ahmed Ferroukhi, et le directeur de la Protection civile, Mustapha Lehbiri. Cet accord s'inscrit dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre les accidents de travail, célébrée le 29 avril de chaque année. En vertu de cette convention, les signataires se sont engagés à mobiliser tous les moyens pédagogiques et infrastructurels de formation au profit des pêcheurs. « Les former en matière de sécurité de la mer est une exigence », a noté le ministre de la Pêche lors d'une conférence de presse animée au niveau du port d'El Djamila à Alger, où il a assisté à une opération de simulation d'intervention en mer par une équipe de sauvetage de la protection civile. Ainsi, il a été décidé la réalisation de cinq centres de formation spécialisés dans la sécurité maritime. La Protection civile s'engage de son côté à assurer un encadrement aussi bien pour les encadreurs du secteur de la pêche que pour les professionnels, notamment dans les domaines des équipements de la pêche, de la plongée sous-marine, la lutte contre les incendies à bord des embarcations. Ainsi, des formations de courte durée sont prévues pour délivrer aux professionnels un certificat de sécurité de base, renouvelable tous les cinq ans.