Le ministre, qui a été honoré par l'APW d'Oran de la médaille du mérite, a souligné, à ce propos, « les grands efforts fournis par l'Etat et les autorités de wilaya pour arriver au résultat d'aujourd'hui. « Je suis fier d'annoncer officiellement, aux Oranais, l'entrée en fonction du tram, à partir d'aujourd'hui ». La mise en fonction commerciale, destinée au grand public, est programmée aujourd'hui, selon ce qui a été annoncé par les responsables de la Setram-Oran, une société par actions détenue par l'Etusa et l'Ema (Algérie), avec 51%, et Aratp dev et Aratp El Djazaïria (France), avec 49%. Pour assurer l'exploitation du tram d'Oran, la Setram a mobilisé plus de 630 employés qu'elle s'est attelée à former dans quatre volets principaux : la conduite, l'encadrement, la régulation et le transfert du know-how. Le tramway d'Oran évoluera sur une ligne initiale de 18,7 km, qui s'étend d'Es-Sénia à Sidi Maârouf, en passant par la place du 1er Novembre pour desservir, au total, 32 stations avec 30 rames Citadis, fabriquées au niveau de l'usine d'Alstom Transporte, à Barcelone. Il devrait transporter près de 88 millions de passagers par an. Une distance moyenne de 600 mètres séparera une station d'une autre. Quant à la fréquence des rames, elle est de 3 à 4 minutes sur le tronçon central et de 6 à 8 minutes aux extrémités de ligne, avec une vitesse maximale variant de 30 à 50 km/h. A souligner que trois extensions sont programmées vers le quartier d'El Hassi, à la sortie ouest d'Oran, vers l'aéroport international Ahmed-Ben-Bella et vers le pôle universitaire de Belgaïd, à Oran-est. Une fois achevées, ces extensions porteront la distance globale couverte par le tramway d'Oran de 18 à 48 kilomètres. Les études sont déjà lancées et les enveloppes budgétaires nécessaires ont été débloquées, a annoncé le ministre des Transports. En prévision de ce rendez-vous, des essais techniques et une mise en circulation à blanc ont eu lieu durant plus de deux mois. La semaine écoulée a été consacrée au nettoyage du tracé ainsi qu'à la signalisation horizontale et la mise en fonction des panneaux électroniques au niveau des arrêts. Pour rappel, le tramway d'Oran a été réalisé grâce à un contrat « clés en main », signé en mars 2008, entre l'Entreprise du métro d'Alger (EMA) et le consortium espagnol Tramnour. L'enveloppe financière nécessaire par sa réalisation est de l'ordre de 355 millions d'euros (39,5 milliards de dinars). Dans un point de presse tenu au dépôt de la gare intermodale de Sidi Maârouf, M. Amar Tou a rappelé, tout comme la dernière fois, lors de sa visite à El Bahia, les grands efforts que fournit l'Etat pour doter les grandes villes du pays de tramways. « L'Etat est en train de réaliser une grande politique consistant à prendre en charge les nouvelles exigences qui vont se poser à nos grandes villes dans le domaine du transport ». Plus de 6 milliards de dollars ont été mobilisés par l'Etat pour doter les grandes villes algériennes de tramways. Ainsi, toutes les villes « qui dépassent le seuil des 200.000 habitants », seront dotées de ce mode de transport urbain. C'est le cas, particulièrement, de Constantine, Mostaganem, Sidi Bel-Abbès et Ouargla, dans un premier temps. Pour Annaba, Sétif et Batna, les études de faisabilité sont engagées. Celles de 8 autres villes, à savoir Tébessa, Skikda, Bejaia, Blida, Biskra, Bechar, Tlemcen et Djelfa, sont pratiquement achevées.