Le président du Front de la justice et du développement (FJD), Abdallah Djaballah a estimé, hier à Constantine, que l'Algérie a besoin d'un « profond amendement » de sa Constitution « pour mettre fin à la corruption qui gangrène la société ». S'exprimant lors d'un meeting animé au Centre culturel Ben Badis, M. Djaballah a considéré que la réussite de la réforme « doit nécessairement passer par une révision profonde » de la Constitution actuelle qui présente « plusieurs lacunes en rapport, notamment, avec les principes de base organisant l'Etat et la société, les droits des citoyens, l'équilibre entre les pouvoirs et le rôle des institutions de contrôle ». Il a également estimé, dans ce même contexte, que la Constitution « doit prévoir des ‘'garde-fous'' protégeant l'Islam, un des piliers de la société algérienne pouvant la protéger contre toute agression (à) provenant de l'intérieur ou de l'extérieur ». Plaidant pour un « équilibre » entre les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire, M. Djaballah a soutenu que les « différentes formes de corruption sont le produit d'une organisation judiciaire défaillante ».