Le SG de l'Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, a estimé qu'il est temps de passer à la légitimité citoyenne. « A l'ANR, nous sommes plus que jamais convaincus que l'Etat, fondé sur la légitimité historique, a réalisé ce qu'il a pu en enregistrant des victoires mais aussi des échecs, mais il est temps de passer à la légitimité citoyenne, de l'Etat de droit et des institutions », a déclaré, hier, Belkacem Sahli, à l'occasion du 18e anniversaire de la création du parti. Devant un nombre important de cadres et militants venus des 48 wilayas du pays, le SG a appelé à perpétuer les consignes de la feuille de route conçue par les fondateurs du parti car, selon lui, elle est toujours d'actualité. Dans son discours, M. Sahli a réitéré son soutien aux revendications « logiques » exprimées récemment par les jeunes à travers le pays, notamment, ceux du sud. « Nous lançons un appel aux autorités publiques avec lesquelles nous partageons l'entière responsabilité du fait que nous sommes une partie intégrante du gouvernement, à prendre toutes les dispositions nécessaires pour réduire la disparité en matière de développements entre les régions du pays. Ceci, pour non seulement éviter des dérapages mais aussi la déstabilisation du pays par ses ennemis », a indiqué le premier responsable de l'ANR. Evoquant l'élaboration de l'avant-projet de la Constitution, M. Sahli a rappelé la vision du parti. « Nous sommes pour un Etat républicain et pour le pluralisme politique ainsi que l'indépendance de la justice. A ce sujet, je lance un appel aux magistrats pour leur dire que tout s'arrache et rien ne se donne », a indiqué Belkacem Sahli, en ajoutant que « les scandales de corruption sont une occasion pour les magistrats pour arracher leur indépendance ». Toujours au sujet de la Constitution, le leader de l'ANR a précisé que son parti prône un régime semi-présidentiel avec un chef de gouvernement et non un Premier ministre. Il estime également qu'il faut associer la société civile et donner plus de prérogatives à la deuxième chambre du Parlement. Cette journée a été aussi une occasion pour les responsables de l'ANR d'honorer les fondateurs du parti, à l'exemple de Réda Malek qui avait démissionné en février 2009.