« Le bureau va nous permettre d'être une référence et un pôle régional en matière d'exploitation de l'information d'origine spatiale aux fins de gestion des catastrophes et des interventions d'urgence », a indiqué le colonel Lehbiri, lors de la cérémonie d'ouverture du Bureau. Selon les propos du DGPC, l'installation, à Alger, a été proposée au siège du Centre national de coordination opérationnel (CNCO) au niveau de la Direction générale de la Protection civile pour plusieurs raisons, entre autres, la direction générale est la plus concernée par la thématique de la gestion des catastrophes, la Protection civile assure l'éveil et la disponibilité : le CNCO fonctionne tout au long de l'année. La mise en place du Bureau permettra, selon le représentant algérien, d'être une « référence » et un « pôle régional ». Cette structure fera également bénéficier l'Algérie de la « vaste expérience » et des « grandes capacités » que peuvent offrir les Etats membres de cet organisme en matière d'utilisation des techniques spatiales pour les besoins de gestion des catastrophes. Le Bureau permettra aussi d'inculquer la culture de l'utilisation des techniques spatiales pour les besoins de gestion des catastrophes. De son côté, Mme Othman a indiqué que le choix de l'Algérie pour installer ce Bureau onusien est motivé par le « rôle important » que joue l'Algérie dans la prévention et la gestion des risques majeurs, notamment en Afrique du Nord et dans les pays du Sahel. Selon les explications fournies par les responsables, ce Bureau régional est relié directement à l'Agence spatiale algérienne (Asal) avec une connexion de 8Mb. Le Bureau reçoit en un temps réel les images nécessaires qui permettent de prendre des décisions adéquates au moment voulu. Mme Othman a revu les images, transmises par l'Asal en avril 2012, lorsque la wilaya d'El Tarf a été inondée par les eaux pluviales. Les images atterrissent par la suite au Centre de coordination qui suit en permanence l'évolution de la situation. Cet espace gère l'ensemble de l'activité opérationnelle des unités de la Protection civile à travers le territoire national. Le Centre dispose aussi d'un bureau d'exploitation météorologique pour la mise en garde des wilayas concernées sur d'éventuels dangers. « Le bureau est exploité en hiver (averses, inondations ou tempête) et en été (indice d'inflammabilité) pour travailler dans l'anticipation afin de lutter contre les feux de forêt », indique-t-on. Toutes les données seront traitées au niveau de l'état-major de la Protection civile puis au ministère de l'Intérieur pour lancer les actions nécessaires. La représentante onusienne indique qu'il y a au total, 14 Bureaux d'appui régionaux à travers le monde, dont trois en Afrique (Algérie, Kenya et Nigeria), ont été mis en place. La mise en place de ce Bureau entre dans le cadre des dispositions de la Charte internationale (espace et catastrophes majeures), qui est un accord relatif à une coopération visant l'utilisation coordonnée des moyens spatiaux en cas de situation de catastrophes naturelles ou d'origine humaine. La Charte, entrée en vigueur en l'an 2000, a pour but d'offrir un système unifié d'acquisition et de mise à disposition de données satellitaires en cas de catastrophe. La première utilisation de l'imagerie satellitaire pour la gestion des catastrophes au sein de la Protection civile a eu lieu en 2003, suite au séisme qui a frappé la wilaya de Boumerdès