La première utilisation de l'imagerie satellitaire pour la gestion des catastrophes au sein de la Protection civile a été mise en 2003, suite au séisme de Boumerdès qui a causé la mort de 2278 personnes. La valeur ajoutée de cet outil a été d'un apport considérable en matière d'évaluation des dégâts ainsi que la réorganisation des secours et la sectorisation de la zone sinistrée, a indiqué hier un communiqué de la Protection civile. Après le lancement du 1er satellite algérien «Alsat1» en 2002, l'Algérie à adhéré dans un premier temps à la DMC (Disaster Monitoring Constellation), puis en 2005 à la charte internationale «Espace et catastrophes majeures». En 2009, une offre a été faite par le gouvernement algérien au bureau des affaires spatiales des Nations unies (UN-Spider) par le biais du ministère des Affaires étrangères afin d'accueillir et de mettre en place un bureau d'appui régional pour la gestion des catastrophes naturelles. Dans ce cadre, l'Algérie a été retenue pour abriter ce dernier. La mise en place de ce bureau d'appui régional permet d'être une référence et un pôle régional en matière d'exploitation de l'information d'origine spatiale aux fins de la gestion des catastrophes et des interventions d'urgence. En ce qui concerne l'installation de ce bureau, il a été proposé de l'abriter au niveau du centre national de coordination de la direction générale de la Protection civile pour plusieurs raisons. Parmi ces dernières, on trouve l'une des recommandations retenues suite au séminaire international organisé par l'Agence spatiale algérienne à Alger en 2005 sur l'utilisation des nouvelles technologies dans la gestion des catastrophes. Dans ce sens, il a été recommandé que les bureaux régionaux UN-Spider doivent être installés au niveau des directions de la Protection civile en coordination avec les agences spatiales. En outre, la direction générale est la plus concernée par la thématique de la gestion des catastrophes. Le bureau doit être abrité dans une structure qui fonctionne H24 et 7 jours sur 7 durant toute l'année. C'est aussi le souhait de l'Agence spatiale algérienne qui a un rôle primordial dans l'accomplissement des différentes tâches de ce bureau, notamment par son appui technique et la mise à disposition d'experts pour la coordination avec les autres bureaux régionaux. L'activation officielle de ce bureau va aussi permettre de bénéficier davantage de la vaste expérience et des grandes capacités que peuvent offrir les Etats membres, d'inculquer la culture de l'utilisation des techniques spatiales pour les besoins de la gestion des catastrophes et de créer une plateforme commune pour l'échange et le développement de cet outil d'aide à la décision.