Vous avez conquis le public algérien. Parlez-nous de votre parcours Je suis issue d'une famille de Casablanca très conservatrice. C'est en 1997 que j'ai décidé d'entreprendre une carrière artistique contre la volonté de mes parents. Ce fut pour moi très difficile. Il a fallu me battre pour m'imposer sur la scène. Aujourd'hui, je peux dire que j'ai réussi. Je viens d'enregistrer mon 9ème album et je passe régulièrement sur les chaînes de télévision et de radio marocaine. Vous chantez le raï, pourquoi ce choix ? Je suis marocaine. Je maîtrise le chant maghrébin et plus particulièrement notre chaâbi. Je me suis lancée dans le raï. Ce genre de chanson qui vient et qui a été créé dans votre pays, l'Algérie, est très populaire au Maroc. Ma voix se prête bien au raï. Pour exercer mes talents, j'ai chanté en duo avec Mohamed Lamine et Billal. Vous vous accompagnez sur scène d'un violon, ce n'est pas courant ! Je vous étonnerai en vous disant que j'ai appris toute seule à jouer du violon. Je le joue aussi bien dans sa position classique que dans celle adaptée au chaâbi ou à l'andalou. J'ai appris le piano également en autodidacte. En jouant de ces instruments sur scène je m'affirme davantage et mes chansons captivent mieux. Ce sont vos propres musiciens ? Oui, je possède mon propre groupe musical. Il compte dix musiciens. Pour ma tournée en Algérie, je n'ai ramené que cinq Le public algérien vous a adopté. Quelles sont vos impressions ? Je me sens en Algérie comme dans ma propre maison. C'est toujours un immense plaisir pour moi de retrouver le public algérien. C'est la troisième fois que je suis invitée à me produire ici et je compte bien revenir souvent.