Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Mokri, a affirmé, hier à Alger, qu'« il ne peut y avoir d'alliance ou de soutien que sur la base de programmes ». « Si un parti n'obtient pas la majorité appelant ainsi à une alliance avec les autres groupes parlementaires, cela devrait se faire sur la base de programmes », a indiqué M. Mokri lors d'une conférence de presse. « Il ne peut être question de soutien ou d'alliance que sur la base de programmes, d'hommes et de transparence », a-t-il précisé avant de rappeler que le document de politique générale adopté à la majorité par le 5e congrès du Mouvement « assujettit le parti à cela ». Selon le MSP, le critère de participation dans le gouvernement ou dans l'opposition « est tributaire des résultats de l'action politique et du contexte qui l'entoure », a-t-il dit relevant que le MSP « agit dans le cadre de ses principes et des décisions de ses structures exécutives et du Majless Echoura national ». A une question sur l'élection de l'ancien ministre Hachemi Djaâboub au poste de vice-président du MSP qui aurait suscité « assurance et satisfaction au sein de milieux officiels », il a affirmé que « si l'élection de ce dernier rassure ces parties, alors cela nous réjouit car, a-t-il dit, le Mouvement veut rassurer tout le monde ». « Ces parties sont nationalistes et l'Etat algérien compte un nombre important de personnes nationalistes et loyales », a indiqué M. Mokri, écartant l'idée selon laquelle « toute personne au pouvoir est corrompue ». Concernant le maintien de M. Mustapha Benbada comme ministre au sein du gouvernement malgré le retrait du MSP, il a précisé que le Mouvement « n'est pas dans le gouvernement et M. Benbada ne représente pas le mouvement ». Sa présence dans le gouvernement « va à l'encontre de la décision du mouvement et son dossier se trouve au niveau de la commission de discipline », a-t-il poursuivi à ce sujet. Evoquant la relation entre le mouvement et les Frères musulmans en Egypte, le premier responsable du MSP a tenu à dire que « tous les partis appartenant à ce courant (islamiste) sont liés par une relation d'estime et de coopération avec les frères musulmans », rappelant cependant qu'« il n'y pas un parti dans quelque pays que ce soit qui dicte à un autre ce qu'il y a lieu de faire ». S'exprimant sur l'amendement constitutionnel prévu, il a préféré que cela intervienne « après l'élection présidentielle ».