L'année de festivités, annoncée par le Comité des représentants permanents (Corep) de l'UA, se veut grandiose : elle sera riche en événements sportifs et culturels et en débats. Tel le Forum de la jeunesse africaine (22-24 mai) qui sera présenté par les présidents Kenneth Kaunda et Sam Nujoma et de 7 autres chefs d'Etat et de gouvernement. En outre, la Chambre panafricaine du commerce et de l'industrie (CPACI) animera, le 24 mai, une journée de débat sous le thème « Sécurisation de la renaissance africaine : le rôle du secteur privé dans les 50 prochaines années ». Ces activités coïncideront avec l'ouverture, aujourd'hui, du sommet commémoratif spécial et la 21e conférence des chefs d'Etat et de gouvernement (26-27 mai) qui se terminera par l'adoption d'une proclamation historique. Il verra la participation d'environ soixante-quinze chefs d'Etat et de gouvernement. Il sera suivi par 450 journalistes d'Afrique et de l'étranger. Pour la première fois dans l'histoire de l'UA, plusieurs centres multimédia ont été mis en place afin d'assurer une meilleure couverture de l'événement. Durant toute l'année, jusqu'au 24 mai 2014, les 50 ans d'existence, pleinement honorés dans le siège de l'UA et ses membres, marquent une « occasion importante » pour que « les gens puissent réfléchir sur d'où nous venons, ce que nous avons réalisé et ce qui peut être amélioré pour l'avenir », a souligné la présidente de la Commission de l'organisation continentale, Nkosazana Dlamini-Zuma, au cours d'un déjeuner organisé pour les correspondants étrangers basés à Addis-Abeba. L'année du panafricanisme et de la renaissance, conçue comme un cadre d'évolution et de libre expression de l'Afrique des institutions et de la société civile, représente les ambitions de « l'Afrique de la prospérité » rêvée par ses fondateurs et les 32 pays nouvellement indépendants fondant, le 25 mai 1963, l'OUA des premiers pas de l'indépendance et de la liberté reconquise. La nouvelle Afrique, confrontée au défi de la mondialisation, a la lourde responsabilité historique de s'inscrire dans l'héritage anti-colonial et de ses principes unitaires violés par le Maroc tournant le dos, le 12 novembre 1984, à la famille africaine pour se consacrer au « statu avancé » conclu avec l'Europe. La RASD, qui reste un membre fondateur de l'UA, est la victime de la colonisation anachronique du siècle de toutes les amnésies et forfaitures. La nouvelle Afrique porte l'étendard de la bonne gouvernance, ouverte à la société civile et à la diaspora érigée en « 6e région de l'UA », et du Nepad de la renaissance à forte croissance (3%). « Jamais auparavant, nous n'avons eu autant de croissance et de potentiel. Jamais auparavant, le continent n'a eu une population aussi jeune, dynamique et relativement plus éduquée », affirme Mme Zuma, soucieuse de transformer « ces avantages comparatifs en opportunités sérieuses pour une prospérité partagée et une paix durable ».