Animée à l'Ecole supérieure de police Ali-Tounsi, par le directeur de la sécurité routière, le commissaire divisionnaire de police, Aïssa Naïli, et le directeur général du Centre national de la prévention et de la sécurité routières, le commissaire divisionnaire de police, El Hachemi Boutalbi, cette rencontre a permis de faire un éclairage sur un phénomène qui ne cesse de faire des milliers de victimes. La semaine arabe de la circulation routière organisée, du 4 au 10 mai à travers les différentes wilayas du pays, a reçu l'appui des secteurs et partenaires concernés par la sécurité routière et ce, « conformément à l'engagement de l'Algérie à célébrer la semaine arabe de la prévention routière telle que décidé par les ministres arabes de l'Intérieur lors du 6e congrès tenu, le 30 juin 1999, afin de réduire les accidents de la route », dira M. Naïli. Dans ce contexte, l'orateur mettra en exergue les conséquences dramatiques induites par une délinquance routière, traduite par l'augmentation du nombre d'amendes forfaitaires établies (16.671 en 2013 contre 5.379 en 2012), et des retraits de permis (3.020 en 2013 contre 1.207 en 2012). Durant la période allant du 4 au 10 mai de l'année en cours, le nombre d'accidents s'est élevé à 289 contre 309 à la même période de l'année écoulée. Alors que les décès sont passés de 14 en 2012, à 11 en 2013, soit une baisse de 21,42%. « Ces échantillons affirment que la mobilisation peut réduire le fléau », atteste le directeur de la sécurité routière. Le commissaire divisionnaire El Hachmi Boutalbi est revenu sur les pertes humaines et financières générées par les accidents de la route. « Durant l'année 2010, dans 18 pays arabes, 44.000 personnes ont trouvé la mort sur les routes. Sur le plan financier, cette hécatombe a fait perdre au monde 518 milliards de dollars, dont la moitié a été payée par le tiers monde », a-t-il expliqué en affirmant que « les statistiques établies par les pays arabes classent l'Algérie à la 12e place relativement au nombre de tués sur les routes ». Le drame des accidents de la route est également souligné par le secrétaire du conseil des ministres arabes de l'Intérieur, Mohamed Ben Ali Keman. Dans un message lu par Rabah Zouaoui, il expliquera que « l'homme est responsable dans 86% des accidents. Le facteur humain est la première cause de mortalité auprès des 15-29 ans », dira-t-il, tout en appelant à « la pérennisation des actions de sensibilisation ». La présidente de l'association El Baraka d'aide aux victimes de la route, Flora Boubergout, a tiré la sonnette d'alarme quant à l'utilisation des deux roues sans protection, et sur le fait qu'aucune voie ne leur est réservée.