Prévention - Tous les services concernés directement par la question de la sécurité routière, prennent part à la manifestation. Il s'agit entre autres, de la DGSN, de la Gendarmerie nationale, de la Protection civile, des compagnies d'assurances, du Centre national de la prévention et sécurité routières (CNPSR), de l'Etablissement national de contrôle technique automobile (Enacta). Le mouvement associatif de prévention contre les accidents de la route, est représenté par l'association El-Baraka d'aide aux personnes handicapées. «Notre présence est devenue un rituel puisque c'est la troisième édition du Salon de l'automobile à laquelle nous prenons part. L'objectif est tout simple : sensibiliser le maximum de visiteurs quant aux dangers des accidents de la circulation et à l'importance de la prévention», a indiqué dans ce contexte Flora Boubergout, présidente de ladite association qui a salué l'«implication de plus en plus importante de tous les acteurs concernés (par la question de la violence routière) dans la sensibilisation». «Organiser un Salon de l'automobile sous le signe de la prévention routière est une preuve formelle de la prise de conscience à tous les niveaux de la société s'agissant des dangers et risques que peut représenter la voiture. Nous nous félicitons, en tant qu'association, de cette avancée que nous espérons inscrite dans le temps et non conjoncturelle», a-t-elle soutenu. Elle a en outre insisté sur l'«application rigoureuse des lois». La présidente de l'association El-Baraka d'aide aux personnes handicapées a, en la circonstance, lancé un appel au ministre de l'Education nationale afin «d'introduire dans le manuel scolaire, l'éducation routière». Flora Boubergout, rejoint ainsi le directeur de la sécurité publique à la DGSN, le commissaire divisionnaire Aïssa Naïli qui avait auparavant, indiqué que la consécration de la culture de la prévention routière «passe par l'introduction de l'éducation routière dans les programmes scolaires en tant que matière indépendante». «L'enfant d'aujourd'hui, est le conducteur de demain», a-t-on noté. Rappelons par ailleurs qu'en terme de chiffres, ceux des accidents de la route font tout le temps froid dans le dos. Même en baisse de 3,2 %, les accidents de la route ont fait 4 447 morts durant l'année 2012 au niveau national, selon les chiffres du Centre national de prévention et sécurité routière (CNPSR), relevant du ministère des Transports. Selon ce centre, le nombre de blessés en 2012 était de 69 141, en hausse de 4,19%. Le véhicule pour handicapés : le grand absent Les Salons de l'automobile se succèdent et se ressemblent. Les concessionnaires, pour des raisons inexpliquées, demeurent quasiment désintéressés par le véhicule spécial handicapés. «Pourtant, ce marché pourrait rapporter gros» aux différents constructeurs automobiles, selon les affirmations de Flora Boubergout, présidente de l'association El-Baraka d'aide aux personnes handicapées. «Un constructeur français a mis déjà un véhicule de ce genre au profit de l'association. C'est une bonne chose, mais est-ce qu'un seul véhicule pourrait répondre à tous les besoins ? Sûrement pas», a-t-elle précisé. Et d'ajouter : «De nos jours, des milliers de handicapés gagnent leur vie. Certains d'entre eux peuvent se permettre un véhicule. Cependant, face à l'inexistence d'une voiture spéciale pour handicapés, la question reste toujours posée : Avons-nous droit à plus de mobilité ? Dans l'état actuel des choses, nous nous sentons une fois de plus marginalisés». Les fabricants, doivent penser davantage à commercialiser des véhicules spécialement aménagés pour cette frange de la société qui continue de payer un lourd tribut pour son handicap.
