Les abeilles ont de tout temps été sublimées par l'homme, car non seulement leur produit a des vertus sur la santé mais même leurs dards possèdent des qualités curatives. Entre les deux, on choisira les bienfaits du miel, ce nectar, élevé au rang d'élixir par toutes les civilisations. Et pourtant, là haut sur la montagne, les ruches nichées sur les arbres n'ont pas échappé à la dévastation des hommes. Ces chasseurs de miel sont venus enfumer tout le massif forestier pour déloger les ouvrières et leur reine. On se rend compte pourquoi il y a tant de fumée là haut. Dans leur souci de satisfaire le marché de ce précieux liquide, ils dévastent ruches et alvéoles sans se soucier d'une probable régénération si l'acte était fait avec art. Un spectacle dévastateur se dresse alors dans les tréfonds de nos forêts. Qu'à cela ne tienne, l'arrivée des fêtes et autres festivité, font du miel sauvage un précieux nectar vendu à des prix exorbitants. Aujourd'hui, en pleines vacances, les seigneurs des ruches arrivent à placer leur produit clandestin à plus de 7000 dinars le kg. Face à ces actes de destruction, la nature se défend comme elle peut. Le miel sauvage est devenu rare. Pour le trouver, il faut s'enfoncer encore et toujours plus dans la forêt ou en amont des montagnes dans une topographie accidentée. Dans son aventure destructrice à vouloir détrôner les populations d'abeilles, il y a comme un retour de manivelle. Plus que jamais, le miel pur est devenu une denrée rare. Il est désormais prisonnier du processus industriel et vendu sous bocal fermé sans traçabilité aucune. Il faudra pour cela avoir son petit carnet d'adresses pour aller fouiller chez les maraudeurs et obtenir le vrai nectar. Demain est un autre jour, la lune de miel semble reluire quelque part sur certains pâturages où la reine retrouve enfin, loin des yeux envieux des humains, son prince …