Le tribunal criminel près la Cour de Tizi Ouzou a condamné, mardi en début de soirée, à la peine capitale, trois individus dans une affaire de crime dont a été victime A. Saïd, un citoyen d'Ifigha, dans la daïra d'Azazga, émigré de son état et âgé de 70 ans. Les trois mis en cause sont deux frères R. Mohand (30 ans) et R. Aghilas (23 ans) et leur cousin M. Arezki (24 ans). Ils sont poursuivis pour les chefs d'accusation de « création d'une association de malfaiteurs pour commettre un homicide volontaire avec préméditation, pratique d'actes barbares sur un cadavre et vol qualifié ». Selon l'arrêt de renvoi de cette affaire, les faits remontent à la fin du mois de mai 2010. Les trois accusés se sont rencontrés pour préparer le vol par effraction du domicile de la victime. Deux jours plus tard, dans la nuit du 31 mai, le trio a décidé de passer à l'acte. Ainsi, les deux frères se sont introduits à l'intérieur de la maison de leur victime qui dormait, laissant leur cousin faire le guet à l'intérieur d'une voiture. Dans leur quête de numéraires et de bijoux, ils ont été surpris de trouver dans une chambre le propriétaire des lieux. Ils se sont rués sur leur victime pour la ligoter avec un câble et la bâillonner à l'aide d'une cravate. Pour éviter que cette dernière ne donne l'alerte, les assaillants n'hésiteront pas à lui asséner six coups de couteau au niveau de la poitrine, dont un en plein cœur qui lui a été fatal. Leur forfait accompli, les deux frères ont pris tous les objets de valeur et des sommes d'argent en euros et en dinars. C'est le listing des appels téléphoniques du portable de la victime qui a permis aux enquêteurs de confondre les assassins. Il a en effet révélé que la victime était en contact avec le complice de ses bourreaux, M. Arezki, ce dernier étant son voisin. En outre, le téléphone de la victime a été utilisé par l'un des assassins, R. Ghilas, pour appeler la nuit même et à l'heure du crime M. Arezki. Les mis en cause ont reconnu, devant le tribunal, s'être introduits dans le domicile de la victime, pour le cambrioler, mais nié l'avoir assassiné. Et ce, même si R. Mohand a reconnu avoir porté un coup de couteau à la victime sans l'intention de la tuer. Le tribunal, dans sa sentence, suivra le procureur de la République qui avait requis la peine capitale contre les trois accusés, en les condamnant à la même peine sans leur accorder la moindre circonstance atténuante d'autant plus que l'acte était abject tant il s'est avéré qu'ils ont commis sur le cadavre de leur victime des actes nécrophiles.