Le tribunal criminel près la cour de Tizi Ouzou a eu à traiter, avant-hier,une affaire des plus crapuleuses commise dans la région d'Ifigha, 38 km à l'est de la ville de Tizi Ouzou. En effet, pour avoir «créé une association de malfaiteurs dans le but commettre un homicide volontaire avec préméditation», «pratique d'actes barbares sur un cadavre» et «vol qualifié», la peine de mort contre chacun des accusés, G. Aguilas, son frère G. Mohand et leur cousin M. Arezki, a été prononcée. L'affaire remonte, selon l'arrêt de renvoi, au 21 mai 2010 lorsque les trois malfaiteurs se sont introduits au domicile d'un vieil émigré de 70 ans. Alors qu'il était plongé dans son sommeil, ils l'ont ligoté avant de l'assassiner en lui portant 6 coups de couteau dans plusieurs parties du corps dont l'un en plein cœur. Après avoir commis leur crime, ils sont allés jusqu'à commettre un acte de nécrophilie sur le corps de la victime. Par la suite, deux des mis en cause se sont emparés des biens de la victime, dont une somme d'argent en euros (4000 euros) et en dinars, des produits électroménagers et le téléphone portable de la victime. C'est ce dernier objet qui a permis de repérer l'un des accusés, qui n'est autre que son voisin, au moment où il l'a utilisé pour contacter un de ses complices dans l'affaire, le soir même du crime. Devant le juge, les mis en cause n'ont pas nié leur intrusion au domicile de la victime pour commettre le vol ni avoir tué leur vieux voisin. L'un des accusés avait, cependant, reconnu avoir poignardé le vieillard, mais à une seule reprise, tout en déclarant être sous l'emprise d'antidépresseurs. Le procureur de la République avait requis la peine capitale à l'encontre des accusées. C'est cette même peine qui a été prononcée au verdict final.