Organisée à la veille de la célébration de la Journée internationale de l'enfance placée, cette année, sous le thème de « le handicap », cette rencontre a constitué l'occasion pour le représentant de l'Unicef en Algérie, Thomas Davin, d'exposer 5 programmes engagés dans notre pays. D'emblée, il évoquera les efforts consentis par l'Algérie en matière d'éducation et de couverture vaccinale. « La bataille de l'accès à l'éducation est gagnée mais, pour la qualité, il reste du travail à faire. Nous collaborons avec le ministère de l'Education nationale afin de mettre en place un système de recensement des élèves à la rentrée et durant le cursus scolaire afin de suivre l'enfant et d'expliquer les causes de la déperdition scolaire. Selon les statistiques de 2007 et 2010, près de 11% des élèves arrêtent dès le premier palier et 34% des scolarisés au collège quittent le cursus. Il faut aider aussi à la formation par une nouvelle approche (approche par la compétence) comme nous espérons asseoir des tests internationaux dans les examens et comparer les niveaux, et aider à lancer et généraliser le cursus de la maternelle dès l'âge de 3 ans », dira M. Davin. Pour ce qui est de la protection de l'enfance, et avec la collaboration du ministère de la Solidarité nationale, une stratégie de protection des enfants privés de famille est en voie de lancement. Tout en travaillant avec les magistrats en contact avec les enfants ayant un conflit avec la loi. Sur le plan de la santé, une enquête, sur un échantillon de 28.000 ménages, dont les résultats seront annoncés dans un délai d'un mois, a été menée « pour cibler les besoins et les difficultés et déterminer une carte des privations », explique Thomas Davin, tout en affirmant qu'un travail est déjà entamé avec les médias à Djelfa, relatif à la nutrition de l'enfant sachant que seulement 7% des bébés algériens sont allaités. Les deux autres segments du programme concernent les adolescents et la jeunesse « pour aider, à sa demande, le ministère de la Jeunesse et des Sports à optimiser les structures d'accueil. L'autre point a trait à la politique sociale avec les différents partenaires ». Concernant l'enlèvement d'enfants et leur utilisation dans la mendicité, le représentant de l'Unicef en Algérie dira qu'« à titre comparatif, il n'y a pas eu plus d'enlèvements que les années précédentes mais il y a une croissance quant à l'implication d'enfants dans des délits, et le rôle de l'Unicef est d'aider, avec la police et l'action sociale, à leur protection. Toutefois, nous préconisons un système de vérification de l'enfant adopté dans sa famille d'accueil afin d'éviter tout abus ».