Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a réuni, hier à Alger, son conseil consultatif. Dans son allocution d'ouverture des travaux, son président, Abderrezak Mokri, a tenu à rappeler les quatre principes fondateurs du parti, à savoir la moralité, le nationalisme, la dimension institutionnelle, le juste milieu et la modération. Pour lui, ces mots-clés ne changeront point au MSP quelle que soit la nature des mutations qui frappent l'action politique. Il a souligné que le parti demeurera maître de ses décisions et aucune partie ne lui dictera sa ligne de conduite ou sa manière de concevoir les choses. Dans cette optique, il soutient qu'être dans l'opposition n'est pas forcément œuvrer contre les intérêts du pays. Bien au contraire ! Selon lui, il est temps pour les partis politiques de prendre leurs responsabilités et de jouer leur rôle d'animateur de la vie politique mais aussi, et surtout, de contrôler l'action du gouvernement et d'évaluer les politiques publiques. « Dans le mode de gestion actuel des affaires de l'Etat, il est difficile, voire impossible, de définir les responsabilités. Un état de fait qui a donné lieu à un climat de corruption et de confusion totale », lâche-t-il. De ce fait, il a annoncé, au sein de son parti, la constitution d'un gouvernement virtuel, avec la mise en place de commissions chargées de contrôler l'action de chaque ministère. M. Mokri a indiqué que son mandat sera celui de la réhabilitation et du renforcement des instances du parti « qui auront toujours le dernier mot sur les décisions à apprendre et les démarches à entreprendre ». Les militants du parti ne doivent pas rester en marge de cette nouvelle orientation. Le président du MSP les exhorte à changer de mentalité en hissant haut et fort les idéaux du parti pour les faire connaître à la société. Il annonce que le rôle que le parti aura à jouer, aujourd'hui, ne sera pas le même que celui qu'il avait assumé par le passé. Il annonce que le MSP épousera une nouvelle démarche sans que ses principes de base changent pour autant. Ainsi, il a fait s'avoir que le MSP rejette toute forme « d'alliance satanique ». Il croit à son parti à même de susciter une nouvelle dynamique dans la vie politique, jusque-là, « ankylosée ». Il compte surtout « rétablir les équilibres » des pouvoirs pour un fonctionnement « démocratique » des institutions. Il soutient que le MSP va œuvrer à promouvoir les libertés, pierre angulaire du développement. Comme il œuvrera à ce que le sens de la responsabilité soit ancré dans les mœurs des responsables au plus haut niveau de l'Etat. Il n'a pas omis de souligner que le MSP poursuivra sa lutte contre toute forme de corruption. A noter, enfin, qu'il a été présenté, lors de cette rencontre, les nouveaux membres du bureau politique. La désignation de ces derniers, a-t-il précisé, a été faite selon le principe de renouvellement.