Un projet de loi sur les ressources biologiques et d'autres textes réglementaires sont en cours de préparation au niveau du gouvernement en vue d'asseoir une législation nationale pour la préservation et la valorisation du patrimoine génétique algérien. Le gouvernement a adopté, mercredi dernier, un décret fixant le système de qualité des produits agricoles ou d'origine agricole, en tenant compte, notamment, de l'indication géographique et de l'agriculture biologique, selon Hamid Hemdani, sous-directeur de la protection des patrimoines au ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Ce texte vise la préservation et la valorisation des produits agricoles, essentiellement ceux du terroir. En outre, un projet de loi sur les ressources biologiques, élaboré conjointement par les départements de l'Agriculture et de l'Environnement, devrait être examiné incessamment par le conseil du gouvernement. Cet arsenal juridique et réglementaire, qui s'ajoute à l'installation, en janvier dernier, du comité sectoriel des ressources génétiques, « confirme la volonté de l'Etat à prendre en charge la question de la conservation des ressources génétiques qui relève de la sécurité alimentaire du pays », affirme le même responsable. Il est à noter que l'Algérie devrait se doter, d'ici à 2014, d'une banque de gènes qui aura pour mission, la conservation et la valorisation du patrimoine génétique végétal, animal et micro-organismes. Il s'agit, également, de mettre en synergie le potentiel humain scientifique et technique et de renforcer les capacités en matière de formation et d'équipement pour le développement de la recherche et conservation. La première réunion de travail du comité sectoriel des ressources génétiques devrait se tenir prochainement en vue d'élaborer une feuille de route pour la mise en œuvre de la stratégie de conservation, de la gestion et de la valorisation des ressources génétiques nationales. Par ailleurs, un projet d'inventaire exhaustif de la flore et de la faune sauvage est en cours de lancement par le ministère de l'Agriculture. Les chiffres avancés par le même responsable, concernant le patrimoine génétique national, font état de près de 4.000 types de plantes, sans compter les races, les souches animales et les micro-organismes.