« Les relations liant la Turquie à l'Algérie ne datent pas d'hier. Elles sont séculaires et se développeront davantage, à la faveur de la volonté des deux pays de consolider leur liens pour une meilleure coopération à tous les niveaux », a affirmé, hier, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, dans une cérémonie au cours de laquelle il s'est vu décerner le titre de docteur honoris causa par le recteur de l'Université d'Alger 2, en présence du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Haraoubia. « Nous tenons à développer la relation entre l'université turque et l'université algérienne. Nous disposons des possibilités pour y parvenir », a affirmé M. Erdogan. Il a émis le vœu de voir se renforcer les effectifs des étudiants algériens poursuivant leurs études en Turquie. Il a rappelé qu'en 2012, 23 étudiants algériens ont soutenu leurs thèses de magister au niveau de plusieurs universités turques. « Nous n'y voyons pas d'inconvénients, surtout lorsqu'il s'agit d'enseignants universitaires de langue arabe », a-t-il précisé. Selon M. Erdogan, la Turquie n'oubliera jamais l'engagement que lui a témoigné le peuple algérien dans les étapes les plus difficiles de son existence. Il se réfère, à cet effet, au soutien qu'avait apporté, le siècle dernier, le peuple algérien au peuple turc pour faire face à toute tentative de colonisation. « La Turquie n'oubliera jamais un tel acte de fidélité. Il demeurera gravé à jamais dans sa mémoire collective », a-t-il souligné, relevant que les noms d'El Djazaïr et Barbarousse sont gravés dans certaines des plus grandes institutions du pays. Le Premier ministre turc a reconnu que cette forte relation liant les deux pays avait connu, au lendemain de l'indépendance de l'Algérie, un certain recul. Mais ce repli s'est vite dissipé, grâce à la détermination des deux pays à aller de l'avant dans leurs relations bilatérales. « Nos deux pays aspirent à la consécration de la démocratie, la préservation des libertés fondamentales, conformément aux valeurs universelles », a-t-il affirmé. La Turquie souhaite renforcer ses relations. Selon M. Erdogan, elles le sont déjà, au regard du volume des échanges commerciaux qui se sont élevés à 5 milliards de dollars, faisant de la Turquie le 7e partenaire de l'Algérie alors que le volume des investissements turcs en Algérie s'est élevé à 6,9 milliards de dollars. « L'Algérie est une porte ouverte sur l'Afrique. Nous voulons qu'elle devienne notre plus important partenaire dans ce continent », a souhaité Erdogan. Il a affiché la disponibilité de son pays à s'impliquer dans les différents chantiers d'envergure ouverts en Algérie, dont entre autres, le projet de Djamaâ El Djazaïr.