Mohamed Abdelaziz, le président de la République arabe sahraouie démocratique, a rencontré mercredi, premier jour de sa visite de trois jours aux Etats-Unis, des membres du Congrès. Au menu, les derniers développements de la question sahraouie et la poursuite par l'occupant marocain des violations des droits de l'homme. Le secrétaire général du Front Polisario a insisté auprès de ses interlocuteurs sur les responsabilités que doit assumer l'ONU. Comme « accélérer le processus de décolonisation au Sahara occidental, permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance à travers un référendum libre, juste et régulier ». Il a aussi réitéré son appel en faveur de « l'élargissement rapide des prérogatives de la Minurso à la surveillance des droits de l'Homme et la protection des civils sahraouis contre la répression des autorités marocaines ». Un appel que les Etats-Unis avaient appuyé avant de céder devant le pressing français et marocain. BettyMcCullum, l'élue démocrate de la Chambre des représentants, a publié un communiqué à l'issue de sa rencontre avec le président Abdelaziz. « Le peuple sahraoui a le droit à l'autodétermination pour sa patrie, le Sahara occidental », dit-elle, ajoutant : « Je vais continuer à travailler pour m'assurer que les Etats-Unis feront tout leur possible pour protéger les droits démocratiques et les droits de l'Homme des Sahraouis ». Outre des membres du Congrès, dont le sénateur républicain James Inhofe (Oklahoma), Betty McCullum (Minnesota), qui ont souvent interpellé le gouvernement pour attirer son attention sur la question des droits de l'Homme des Sahraouis et affirmer que la question du Sahara occidental ne peut être réglée qu'à travers un référendum d'autodétermination, le président sahraoui a rencontré des responsables de l'Administration et d'institutions et de « think tanks » pour discuter de la question du Sahara occidental occupé. De leur côté, et fidèles à leur philosophie, les autorités d'occupation ont interdit une manifestation pacifique à laquelle avait appelé, lundi dernier, le bureau de la section de l'Association marocaine des droits de l'Homme à El-Aaiun qui voulait apporter sa « solidarité avec les victimes des violations des droits de l'Homme » et « dénoncer les arrestations, les intimidations et les procès injustes ». Contrairement aux occupants, une délégation de la communauté algérienne établie en Tunisie, forte de 35 membres, se rendra aujourd'hui dans les camps de réfugiés à Tindouf pour « manifester leur solidarité avec la juste lutte du peuple sahraoui et son combat héroïque pour l'indépendance ».