La lutte contre le blanchiment d'argent et les transferts illicites de capitaux constitue une des cibles privilégiées de la direction du renseignement de la Douane algérienne. A Oran où ce fléau semble avoir fait racine depuis belle lurette, les services des douanes tentent de juguler ce phénomène dont le taux de préjudice pour l'économie algérienne est incommensurable. Ainsi, 134 affaires de crimes économiquse ont été traitées par les Douanes d'Oran, ce qui fait rentrer dans les caisses de l'Etat près de 1500 milliards de centimes. Parmi ces affaires, 13 infractions liées au transfert illégal de capitaux. Durant la même période, 63 affaires de fausses déclarations, 26 de non-paiement de droits douaniers, 6 relatives à de faux documents de dédouanement et 3 liées à l'infraction au change ont été enregistrées. En 2011, les mêmes services ont enregistré 86 infractions (port et aéroport). Dans 77 cas, les auteurs de ces infractions ont donné de fausses déclarations de la valeur de la marchandise importée. Ils avaient gonflé les factures pour pouvoir transférer leur argent illégalement vers l'étranger. Les douaniers ont récupéré l'équivalent de 2,2 milliards pour le compte du Trésor public au titre du paiement des amendes sur ces pratiques.