Amar Ghoul, président du parti Tadjamoue Amel El Djazaïr (TAJ) a affirmé, hier, que sa formation compte jouer « les premiers rôles lors de la prochaine élection présidentielle ». Il souhaite être « un suffrage important » lors de ce scrutin. « Nous sommes en train de préparer cette échéance avec beaucoup d'assurance et de sagesse politique. Nous souhaitons être une valeur ajoutée sur la scène politique », précise-t-il non sans préciser que cette question ne constitue pas une priorité de l'heure pour sa formation en phase de finaliser sa structuration qui va s'achever prochainement avec la mise en place de toutes les instances au niveau de la capitale. C'est d'ailleurs l'objet de la rencontre d'hier tenue en son siège. Selon lui, « il ne faut pas parler de la présidentielle de façon platonique. La décision ne doit pas répondre à une ambition personnelle ou partisane. Ce choix doit renforcer en premier lieu la stabilité et la sécurité du pays ». Et d'enchaîner : « la stabilité et la sécurité de l'Algérie d'abord et l'élection présidentielle ensuite ». M. Ghoul estime que cette question doit être tranchée par le peuple. TAJ n'a pas pris de décision dans ce sens, indique-t-il. Compte-t-il soutenir un quatrième mandat pour le président de la République ? Réponse : « Je ne suis pas de ceux qui trahissent les hommes. Le slogan de mon parti c'est la fidélité ». A ce titre, il affirme qu'il ne faut pas se prononcer à la place du chef de l'Etat. « Il faudrait attendre son retour au pays ensuite chacun est libre de ses choix », résume-t-il. Pour M. Ghoul, il est tout à fait normal de soutenir le Président dans l'étape actuelle, « d'autant que la religion et nos principes nous dictent de ne jamais profiter du mal des autres ». « Nous refusons que les symboles de l'Etat soient égratignés par des Algériens », déclare-t-il en se disant étonné du fait que des parties nationales et étrangères tentent d'utiliser ce dossier qui n'a rien « d'anormal ». M. Ghoul reconnaît cependant « que le temps presse et l'élection présidentielle est à nos portes ». Mais, signale-t-il, l'Algérie est en train de vivre une conjoncture spéciale « qui lui dicte de rester forte aux niveaux national et régional ». Le président de TAJ admet aussi que l'élection présidentielle constitue « un rendez-vous hautement stratégique pour le pays ». Pour ce qui est de la révision constitutionnelle, il souhaite sa promulgation avant l'élection présidentielle « pour minimiser les effets de l'après-présidentielle ». Le président de TAJ a, par ailleurs, tiré à boulets rouges sur « ceux qui veulent à chaque fois impliquer l'armée dans toute question, alors que nous ne sommes pas en guerre ». « Il faut arrêter de chahuter la mission constitutionnelle de l'armée nationale. Laissez-la accomplir son rôle dignement », lâche-t-il.