La frontière entre gloire et décadence est quasiment infinitésimale. Il suffit de presque rien pour se voir projeté d'un côté ou de l'autre de cette ligne de démarcation invisible. Aucun secteur de la vie n'échappe d'ailleurs à cette règle et, à travers l'histoire, bien des rois ont fini gueux (l'inverse est vrai). Ainsi, en est-il de la plus grande religion du monde : le football. Il y a quelques mois, Halilhodzic et la FAF étaient voués à un avenir de galériens. Unanimement, fans, médias et spécialistes exigeaient la tête des auteurs du « naufrage » de la CAN. Aujourd'hui, le vent a tourné. Avec Eole dans le dos et Vahid à la barre, toutes voiles dehors, les Verts voguent vers les rives de Copacabana. Les cris de labbes ont muté en doux bruit de vagues. La galère d'hier est présentement un majestueux trois mats. Tout n'est-il donc qu'histoire de vent ?