Alger, l'ex-blanche, veut se payer des nuits blanches. A coups d'« oukases » administratifs, l'une des APC les plus riches d'Algérie veut réapprendre à ses citoyens le goût de la vie nocturne. Les commerçants diurnes devront illuminer le noir aussi loin que minuit. L'initiative, autant que la réflexion, est certes louable mais... inachevée. Comme dirait le poète, « si le jour est paresseux, la nuit est active », et il ne suffit pas de vendre merguez, ice cream, couche-culotte et coca pour redonner vie à la nuit. La « faune » de noctambules a besoin de loisirs, de cinéma, de théâtre, de spectacles, d'hygiène et de lumière. Autant de « lampes-témoins » qui, présentement, brillent d'absence et font qu'Alger s'éteint dès l'obscurité...livrée aux idées noires.