Les jours de Driss Maghraoui à la tête de la mouhafadha de Constantine sont-ils comptés ? Un groupe de militants de 16 kasmas de la wilaya et des cadres du parti, dont deux membres du bureau, Salah Mansour Aouili et Ahmed Habachi, a rendu public un communiqué portant un retrait de confiance au mouhafedh. Une décision qui fait suite à la tenue d'une réunion, jeudi dernier, ayant regroupé, dans le secret le plus total, des membres actifs du bureau de Constantine appuyés par des députés et « des hauts cadres ». Même si cette action n'est que purement symbolique, les signataires du communiqué affirment qu'il a été décidé de suspendre les rapports avec M. Maghraoui et son bureau, et appellent l'ensemble des militants à ne plus le reconnaître en tant que mouhafedh. Cette mesure intervient quelques jours après le scandale qui a entouré l'octroi d'un permis de construire au profit de l'entreprise de promotion immobilière, gérée par Maghraoui et son collaborateur, le P/APW, Yaïche. Comme révélé par la presse, le permis de construire attribué par le P/APC de Constantine, Seïffedine Rihani, a fait réagir les militants du FLN qui tiennent, par ce communiqué, à se démarquer de cette affaire. Les protestataires affirment que « non seulement le mouhafedh a écarté tous ses adversaires dont des militants avérés qui seront remplacés par ses collaborateurs, mais qu'en plus il a terni l'image du bureau politique de Constantine auprès de la population après les scandales du foncier ». Selon nos informations, deux représentants des protestataires se rendront à Alger cette semaine pour y rencontrer des hauts cadres du bureau politique et leur transmettre une pétition comprenant plus de 70 signatures. Ces opposants espèrent ainsi destituer Maghraoui sans avoir à attendre la nomination d'un nouveau secrétaire général. Driss Maghraoui, que nous n'avons pas pu contacter pour connaître sa réaction, serait sur le point d'organiser une réunion avec son camp et prendre certaines mesures, surtout que ses adversaires, dans leur communiqué, menacent de récupérer les locaux de la mouhafadha. Signalons que la protestation du clan Maghraoui est née au lendemain de l'installation des présidents de l'APC et l'APW, Rihani et Yaïche.