Le coup d'envoi a été donné, dans l'après-midi, par le ministre en charge du secteur, Mohamed Saïd, accompagné de Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des TIC, Mustapha Benbada, ministre du Commerce, Sid-Ahmed Ferroukhi, ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, et Mohamed Amine Hadj Saïd, Secrétaire d'Etat chargé du Tourisme. Cette manifestation, ouverte, deux semaines durant, au public, se veut, comme le souligne Mohamed Saïd, la vitrine du secteur depuis l'indépendance, voire du temps de la révolution, puisque, dit-il, « le chemin parcouru y est retracé ». Les premières brochures d'El Moudjahid et de la radio « La voix de l'Algérie indépendante » y sont exposées. Les médias lourds, la Télévision et la Radio, à travers les différentes chaînes, dont notamment les radios locales, sont également visibles sur les stands de l'exposition.La presse écrite publique est représentée dans son intégralité. En sus des anciens quotidiens El-Chaâb, El Nasr, El Djoumhouria, les « nouveaux » journaux lancés dans les années 1980, à l'image d'El Massa et de Horizons, premiers quotidiens du soir, y figurent également. A l'issue de sa tournée de stands où il s'est entretenu avec les responsables des différents organes, M. Mohamed Saïd a estimé, dans une déclaration à la presse, que le bilan du secteur de la Communication, réalisé en 50 ans, est positif : « Nous ne pouvons qu'apprécier les efforts consentis et les résultats obtenus. Aujourd'hui, nous sommes à l'ère de la numérisation. Les jeunes Algériens maîtrisent les dernières techniques du domaine. C'est un bilan positif établi pour le secteur ». Regrettant l'absence des organes du secteur privé, Mohamed Saïd affirme que « le ministère de la Communication a invité la presse privée à se faire représenter, parce que nous ne faisons pas de différence entre la presse publique et la presse privée. C'est la presse nationale dans son intégralité. Nous avons fait notre devoir ». Il ajoute, à ce propos : « des équipes du ministère se sont même déplacées dans des rédactions. Certaines nous ont répondu qu'elles ne serviront pas de faire-valoir ».Invité à donner plus d'informations sur le dossier de la carte professionnelle du journaliste, le ministre dira que « le travail de la commission indépendante sera rendu public dans les prochaines semaines, puis sera présenté aux professionnels pour débat et enrichissement. A l'issue du débat, la mouture qui sera dégagée sera présentée au Gouvernement pour adoption. Le journaliste algérien aura sa carte professionnelle qui le distinguera des autres corps de la presse ».Il a démenti que le ministère ait établi jusqu'à présent une quelconque carte professionnelle, en réponse à une question relative à la circulation de quelques cartes professionnelles et leur relation avec le ministère. S'agissant des grands chantiers qui attendent le secteur, il cite la loi sur l'audiovisuel, la préparation de la loi sur la publicité et le développement de la formation.Sur ce dernier point, Mohamed Saïd estime qu'il y a un problème de formation qui se pose au niveau du secteur de la presse. « Il y a aussi l'organisation des journalistes qui fait défaut. La corporation doit s'organiser pour qu'on puisse faire quelque chose ». Le ministre insiste sur l'organisation car, celle-ci permettra, souligne-t-il, « de fixer les critères d'octroi de la carte de presse, la constitution du conseil de l'éthique et la désignation de sept journalistes membres de l'autorité de régulation de la presse écrite ». Pour ce qui est de la possibilité de soumettre prochainement au Parlement le projet de loi relatif au secteur de l'audiovisuel, le ministre a indiqué que ceci dépendait de la tenue du conseil des ministres, étape obligatoire avant le passage du projet de loi au Parlement.Evoquant le séminaire sur la communication institutionnelle, Mohamed Saïd affirme que « nous sommes en train d'élaborer un plan national pour l'amélioration de la communication institutionnelle à la lumière des recommandations du séminaire. Ce plan nécessite le changement de mentalités des deux parties : journalistes et responsables. Il faut du temps, certes, mais la volonté de l'Etat est là ».