Les deux ministres se sont félicités, lors d'un point de presse, de l'avancée dans les discussions bilatérales, à l'effet de lever certains obstacles auxquels sont confrontées leurs communautés respectives dans leur pays de résidence. Ils ont, à l'occasion, procédé à l'évaluation du mécanisme informel sur les relations humaines et consulaires mis en place en novembre dernier, lors de la visite de travail qu'a effectuée M. Sahli au Royaume-Uni. Pour le secrétaire d'Etat, la visite qu'effectue le ministre britannique en Algérie s'inscrit dans le cadre de la poursuite des concertations entre les deux pays, notamment entre les services du consulat général et les experts de l'agence britannique de l'émigration. Ainsi, ils se sont entretenus sur les moyens à mettre en place pour faciliter la libre circulation des ressortissants des deux pays et le rapatriement des clandestins. La partie britannique a, selonM. Sahli, répondu favorablement aux doléances des autorités algériennes qui réclament d'être informées, le plus rapidement possible, sur les ressortissants algériens détenus en Grande-Bretagne pour accès illégal. M. Sahli a insisté sur la confirmation de leur identité avant d'entamer la procédure de rapatriement. Tout en réitérant l'engagement de l'Algérie pour le respect des conventions signées, le secrétaire d'Etat a souhaité l'implication des compagnies aériennes des deux pays pour faciliter l'opération de rapatriement des ressortissants en situation irrégulière. Les deux parties comptent, par ailleurs, entamer des discussions pour la signature d'un accord à l'effet de faciliter la délivrance de visa aux Algériens. « Nous avons soumis aux autorités concernées un projet incluant la nécessité de simplifier les procédures, réduire les documents et les délais d'étude des dossiers », a indiqué le secrétaire d'Etat estimant que la partie britannique a répondu favorablement à cette demande et s'est engagée à élargir les discussions aux experts des deux pays. M. Sahli a annoncé la prolongation de la validité des visas des ressortissants britanniques. Pour les hommes d'affaires britanniques, la validité est désormais de deux années. Le ministre britannique a, pour sa part, qualifié de positives les discussions avec son homologue algérien. Il a reconnu l'importance de la place acquise par la communauté algérienne au sein de la société britannique. « La communauté algérienne contribue positivement », a déclaré Mark Harper. 30.000 ressortissants algériens résident en Grande-Bretagne, ce qui justifie, selon M Sahli, la nécessité d'« impliquer dans un proche avenir des experts et des cadres de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et du département de la culture afin de créer le cadre adéquat pour enseigner à la communauté algérienne résidant au Royaume-Uni, les langues arabe et tamazight, à l'exemple de ce qui se fait en France dans le cadre de enseignement de la langue et de la culture d'origine (ELCO).