« Les erreurs relevées dans certains manuels scolaires sont le résultat des délais relativement courts accordés à la commission nationale chargée de l'élaboration des programmes », a affirmé le ministre de l'Education , jeudi dernier, lors d'une séance plénière consacrée aux questions orales au Conseil de la nation. Il a mis en exergue l'effort mené par les responsables du secteur et les commissions mises en place dans le cadre de la réforme du système éducatif, notamment pour la conception des programmes scolaires, l'élaboration des manuels et l'impression, de 2003 à 2007, des quotas, pour la production de 60 millions de livres scolaires pour 8 millions d'élèves. Le ministre a saisi cette opportunité pour annoncer la prise en charge de ce problème dans le cadre de l'évaluation et la révision de la réforme du système éducatif, entamée en février dernier, en prévision des assises de l'éducation nationale qui devraient avoir lieu le mois prochain. Selon Baba Ahmed, des modifications seront apportées dans certains programmes pour la prochaine rentrée scolaire. Concernant les difficultés qu'éprouvent certains élèves du primaire dans l'assimilation des cours ou la compréhension des énoncés, le ministre a jugé que certains enseignants n'ont pas été formés pour les besoins de la réforme notamment pour l'application de l'approche par compétence. Il a, par ailleurs, tenu à annoncer l'application de mesures à l'effet de rectifier les insuffisances, notamment l'allégement du poids du cartable. Il est prévu l'élaboration de certains livres en deux tomes, un pour chaque semestre. Il a également fait part de l'équipement, dans un premier temps, des salles de classe du cycle primaire, de casiers tout en respectant la répartition du volume horaire en fonction des matières. L'objectif est que l'élève ne soit pas contraint de prendre avec lui toutes ses affaires. Déperdition scolaire : tendance à la baisse Chaque année, des milliers d'élèves quittent l'école. Pour le ministre de l'Education, les raisons sont multiples. « L'école n'est pas la seule responsable. Les causes sont multiples à l'exemple du divorce et des conditions sociales », a-t-il souligné. Toutefois, il a signalé que le taux de déperdition scolaire est passé de 1,25%, durant l'année scolaire 1999-2000, à 0,79% (2010-2011) pour le cycle primaire et de 8,5% à 6,5% pour le cycle moyen durant la même période.