C'est ce qu'a recensé la direction de la Protection civile dans son bilan mensuel du mois de juin. Comparativement aux statistiques enregistrées durant la même période de l'année dernière, on constate une diminution très sensible, dans la mesure où le flux s'est réduit de deux tiers, puisqu'il a dégringolé de 1,5 million à 0,5 million, soit une différence d'un million. Les raisons de cette chute de fréquentation sont dues, selon la cellule de communication de la direction de la Protection civile de la wilaya, aux conditions climatiques qui ont impacté non seulement l'état de la mer mais aussi les températures. « Durant le mois de juin, la mer est restée agitée pendant plusieurs jours, ce qui a dissuadé dans bien des cas les estivants à se baigner et même à se rendre sur les plages », observe à ce propos un officier de la Protection civile. Et d'ajouter : « Pratiquement tout le mois de juin s'est caractérisé par des températures douces sans aucune vague caniculaire. D'habitude, bon nombre de familles algériennes se rendent dans les sites de baignade lorsqu'il fait chaud, or ce n'est pas le cas jusqu'à maintenant. Les examens du baccalauréat, du BEM et du passage au moyen ont également plus au moins retardé la venue des estivants. A cela s'ajoute l'approche du mois de Ramadhan. » Toutefois, malgré la faiblesse du taux de fréquentation des plages à Tipasa par rapport à l'année dernière, le nombre de décès par noyade n'a pas pour autant baissé, puisque même en ce mois de juin, on a recensé quatre morts à Matarès (plage autorisée), deux au Rocher Blanc (plage interdite à la baignade) et le quatrième dans une zone rocheuse à Damous. « Le nombre des interventions effectuées dans les sites de baignade durant le mois de juin a été de 1.346, contre 2.303 en pareille période de l'année précédente », confie le même officier. Le nombre de baigneurs sauvés d'une noyade certaine s'élève à 846, dont 262 femmes et 352 enfants. « Les blessés soignés sur place par nos éléments, suite notamment à des insolations et des blessures, ont atteint les 431 cas, soit 214 hommes adultes, 49 femmes, 146 garçons et 22 filles. Quant aux cas nécessitant une évacuation et une prise en charge médicale dans les hôpitaux, leur nombre a été de 47, à savoir 28 hommes, 10 femmes, 7 garçons et 2 filles », détaillera-t-il. Par ailleurs, le même interlocuteur a rappelé que les éléments de la Protection civile ainsi que les surveillants de plage saisonniers recrutés dans le cadre du dispositif de surveillance des plages à Tipasa, mis en place depuis le 1er juin dernier, veillent, dans le cadre des missions qui leur sont dévolues, au bien-être des estivants et sont prêts à intervenir pour sauver des vies ou bien pour porter assistance. « J'invite les estivants à observer les consignes de sécurité d'usage, car leur vie en dépend », lance-t-il.