La nuit de mercredi à jeudi derniers a aussi connu une ambiance particulière. La soirée a été rehaussée par l'artiste tunisien, à la voix d'or, Saber Ribaï. Le chouchou du public du festival s'est démarqué par l'interprétation de plusieurs reprises, ce qui a enchanté le public. Ses reprises ont permis de voyager dans l'univers de l'amour et du romantisme. La soirée a été ouverte par un hommage à la Diva algérienne disparue, Warda El Djazaïria, rendu par l'orchestre de Saber qui interprète en instrumental l'un de ses plus beaux succès, « Laoula el malama », conférant un moment d'émotion. Par respect à la Diva, le public, comme un seul homme, s'est mis debout. Une émotion encore plus vive lorsque le chanteur tunisien interprète un morceau de sa composition, spécialement conçu en hommage à Warda dont il dira qu'il aurait « tellement voulu exaucer le rêve de chanter en duo avec elle ». Passant joyeusement et avec un égal talent du genre oriental « Ouaini marek marrit », « Aâlli gara » au folklore tunisien « Barcha barcha », « Sidi Mansour ya baba » ainsi qu'à la chanson algérienne « Nedjma Kotbia » de Rabah Driassa, « El barah » du regretté Guerouabi, l'artiste a vraiment subjugué. Avant de descendre de scène sous les applaudissements, Saber Ribaï a exprimé sa profonde joie de retrouver l'Algérie et de partager avec son peuple la célébration du cinquantenaire de son indépendance. Difficile pour les artistes qui lui succèdent de garder la même cadence d'ambiance. Abdallah Mennaï, Cheb Arrès, Farid Houamed et Samir Toumi s'en sont très bien tirés. Même avec le départ de la moitié du public, les artistes ont su comment s'imposer face au public, connu pour être exigeant.