Photo : Makine F. A la veille du mois sacré de Ramadhan, les chefs d'entreprises ont l'intention de s'inscrire dans la traditionnelle solidarité et ce en venant en aide aux démunis par diverses actions. Sensibilisation sur la «disponibilité des produits courants, la stabilité des prix et aides» sont les maîtres mots retenus pour la circonstance, selon les responsables. Pour la Confédération des industriels et producteurs algériens, la CIPA, qui regroupe la puissante Fédération agroalimentaire, outre une opération de solidarité des principaux adhérents, un appel sera lancé à ce titre aux adhérents, notamment les producteurs de lait pour «faire preuve de plus de solidarité» à travers le maintien d'un «travail continu pour assurer la disponibilité du lait dont la commercialisation connaît souvent quelques perturbations», reconnaît M. Ziani, président de la filière au niveau de la CIPA et vice-président de cette organisation patronale. Pour ce dernier, «la question est réglée» dans la mesure où il y a «un stock suffisant et des arrivages de la poudre de lait commencent à être enregistrés». Au-delà de la production en quantité suffisante des principaux ingrédients comme le concentré de tomate, le lait, la semoule, la CIPA a elle aussi sa propre politique de solidarité puisqu'elle compte au niveau des entreprises affiliées «initier des actions lors de ce mois de Ramadhan qui touchera les familles nécessiteuses». Quelque «3000 familles environ» seront touchées par le couffin de Ramadhan. «Les entreprises travaillent directement avec les APC», explique M. Ziani. C'est ce que fait la CIPA à travers ses 1.200 adhérents, «l'année dernière, le couffin a été assuré au profit de 1000 familles», ajoute le vice-président de la CIPA. Autre organisation patronale à parler de son programme d'action envers les démunis, l'Association générale des entrepreneurs en bâtiments. Celle-ci compte s'impliquer dans des «aides et des subventions directes» pour les APC et les familles. Pour M. Kheloufi, «c'est un peu gênant de parler de chiffres» mais il n'hésite pas à dire que son organisation assurera le traditionnel couffin du Ramadhan «aussi bien aux quatre communes du centre du pays qui avoisine les 600 familles» que les autres régions du pays telles Batna, Sétif ou encore Tindouf où «des aides seront versées directement aux wilayas», dit-il. Ce sont les entreprises qui remettent à la CGEA leurs contributions qui à son tour «fait un dispatching aux bénéficiaires». Ainsi, la CGEA a toujours eu, selon son président, «une pensée au profit des centres de personnes âgées à l'instar de celui de Birkhadem». De plus, outre le couffin de Ramadhan, la circoncision des enfants des familles nécessiteuses sera prise en charge comme à l'accoutumée ainsi que «le cartable pour la rentrée scolaire qui pointe du nez», ajoute encore M. Kheloufi. Au niveau de entreprises, on est un peu discret sur les actions à mener tellement «cela relève de la volonté de chacun». Certaines penchent vers des actions de partenariat avec les organismes de solidarité tel le Croissant rouge algérien en faisant des dons de produits alimentaires pour les restaurants de la «rahma» ou des chèques à des associations. On est, en tout cas, «en train de préparer comme d'habitude cette opération», nous dit une responsable marketing. C'est le cas de Henkel, producteurs de détergents qui a, effectivement, des traditions en la matière tout en essayant de faire coïncider ce mois sacré où la consommation redouble d'intensité, avec le lancement d' opérations de promotion….