L'Algérie possède une quantité énorme de statistiques mais il reste à construire la ville-statistique, soit des sous-systèmes, pour lui donner du contenu et un sens, a indiqué le Secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la Prospective et des Statistiques, Bachir Messaitfa, en marge de la journée d'étude sur « la normalisation de l'information statistique pour le développement du système national de l'information statistique ». L'objectif, à travers cette table ronde organisée jeudi dernier à Alger, est d'identifier les normes de l'information statistique pour les mettre au niveau de l'internationale. Le Secrétaire d'Etat a relevé que « rien ne peut se planifier sans des statistiques ayant un contenu, un sens et une fiabilité ». Selon lui, l'Algérie est dotée d'un système de collecte, d'enquête et de production de statistiques qui est l'Office national des statistiques(ONS). Il reste à faire un pas en avant qui consiste à organiser ce gisement au sein de plusieurs systèmes dans un seul, qui est le Système national d'information statistique (SNIS). Ce dernier englobe également un numéro d'identifiant statistique (NIS), une autoroute de la statistique (open data) ou encore un identifiant commun des entreprises et établissements, pour « une meilleure gestion de la statistique », a précisé M. Messaitfa. L'objectif est d'avoir un SNIS « efficace », « cohérent avec la réalité », « juste », « transparent » et « ouvert sur les autoroutes internationales des données statistiques ». Sur l'actualisation des statistiques au niveau des différents départements ministériels, le Secrétaire d'Etat a signalé que l'ONS reçoit les statistiques des ministères mais sans hébergement de celles-ci. Pour y pallier, la première phase a été la conception du SNIS. La deuxième étape a trait à la mise en place des organes du SNIS. Le système global sera annoncé en 2014. Hafida Guerrache, sous-directrice auprès du Secrétariat d'Etat, a présenté le SNIS et ses faiblesses relevées par l'ONS et le Cnes (Conseil national économique et social). Ces dernières portent, entre autres, sur « la coordination internationale faiblement assurée » et sur la « méthodologie de production ». Elle énumère certains principes fondamentaux de la statistique comme le stipulent les Nations unies, comme la pertinence, l'impartialité, l'égalité d'accès, la qualité, la responsabilité et la rentabilité.