M. Chikhi a considéré le 5 juillet 1962 comme une date importante de notre Histoire parce qu'elle consacre le recouvrement par les Algériens de leur souveraineté nationale. Il a rappelé que les autorités coloniales ont, dès 1830, mené « une politique basée essentiellement sur « la destruction des fondements de l'Etat algérien », en ciblant notamment « l'unité nationale à travers des tentatives de division du peuple algérien ». Le système colonial a également procédé à la confiscation des biens des Algériens à travers le code de l'indigénat que M. Chikhi a qualifié d'« acte raciste pire que l'esclavagisme ». Un programme commémoratif diversifié Des activités, exceptionnellement riches et diversifiées, ont marqué jeudi dernier la célébration du 51e anniversaire de l'Indépendance et la fête de la Jeunesse. A Constantine, les festivités ont commencé la veille par un impressionnant défilé au centre de l'antique Cirta. Cavaliers en tenue traditionnelle, jeunes scouts, équipes sportives, travailleurs des différents secteurs, auxquels se sont mêlés des citoyens, ont sillonné, emblème national géant en tête, les principales artères du centre-ville, créant une belle animation. Une fantasia de plus de 200 cavaliers venus de plusieurs wilayas devait offrir, dans l'après-midi, un spectacle inédit et exceptionnel sur le plateau d'Aïn El Bey, non loin de l'aéroport Mohamed-Boudiaf, tandis que se poursuivaient des tournois sportifs et des concerts de musique, notamment dans le cadre de « Layali Cirta », au théâtre de verdure. A Sétif, la mise en service et le lancement, jeudi, de nombreux projets à caractère socioéconomique dans une douzaine de communes ont marqué cette double célébration qui a donné lieu, dans la matinée de vendredi, à un imposant défilé. Des activités similaires ont été organisées jeudi et hier dans l'ensemble des autres régions de l'Est, à l'image de Guelma où les clés de 519 logements participatifs ont été remis à leurs bénéficiaires, et de Souk Ahras où les autorités ont inauguré la stèle érigée en hommage aux 639 chouhada tombés sous les balles des forces coloniales, le 26 avril 1958, lors de la grande bataille qui eut lieu dans cette région de l'extrême-est du pays. La commémoration du 5 Juillet en Algérie s'est caractérisée par la tenue de plusieurs conférences historiques ainsi que l'organisation de festivités culturelles et artistiques. Une exposition intitulée « Les peintres algériens et la guerre de Libération » a réuni des œuvres de cinquante-sept artistes de différentes générations, à Alger ainsi que « La nuit des musée », un programme d'animation culturelle organisé dans les musées des grandes villes algériennes. Près de soixante-dix tableaux, réalisés entre 1954 et 2013, magnifiant la lutte du peuple algérien pour son indépendance ou dénonçant les crimes coloniaux sont exposés au musée national des Beaux-Arts (Alger) aux côtés de sculptures, de gravures et d'illustrations de timbres de la Poste algérienne. Constituée d'œuvres du fonds du musée ou en provenance d'ateliers d'artistes, l'exposition regroupe des tableaux de grands peintres algériens de la première génération (Mohammed Khadda, Mohamed Issiakhem, Choukri Mesli, Ismaïl Samson, etc.), exposés aux côtés d'œuvres d'artistes contemporains comme Djahida Houadef et Farid Benyaa. Quatorze musées nationaux dans les villes d'Alger, Médéa, Constantine, Chlef, Tébessa, Oran, Menéa et Cherchell ont été exceptionnellement ouverts de dix-huit heures à minuit à l'occasion de « La nuit des musées ».