21.000 titres d'Alliance Assurances, compagnie privée cotée en Bourse, sont « en position d'attente », c'est-à-dire qui ne circulent pas malgré l'existence de demandes de vente et d'achat. C'est ce qu'a relevé, hier, dans une journée d'information financière consacrée au titre, le P-DG d'Alliance Assurances. Hassan Khelifati explique que c'est dû aux « dysfonctionnements du marché secondaire » avec lequel les sociétés introduites en Bourse ont des problèmes. « Cela est dommage à l'heure où l'on parle d'un projet de relance de la Bourse, et du marché financier en Algérie, avec un programme précis d'identification des entreprises publiques susceptibles de le redynamiser », commente-t-il. Alliance, qui a alerté, selon M. Khelifati, les pouvoirs publics sur cette situation anachronique, a néanmoins fait part de « consultations entre l'Association des banques et établissements financiers, (Abef) et la Commission de supervision des opérations en bourse (Cosob) à l'effet d'apporter les correctifs qu'il faut. On fait allusion, ici, à la nécessaire « implication des banques publiques dans l'animation des titres », pour les rendre liquides. Cette rencontre d'information a été animée par le représentant de la banque BNP Paribas, qui vient d'avoir son agrément pour le rôle d'IOB, (intermédiaire en opérations de Bourse), et « gestionnaire » du compte d'Alliance Assurances. M. Ghoula a estimé que le marché financier en Algérie « n'a pas encore atteint sa profondeur ». Le nouveau patron de la société de gestion des valeurs boursières (SGVB),Yazid Benmouhoub, a parlé de « réformes en cours du marché financier avec le soutien d'experts internationaux dont ceux du Pnud », non sans évoquer la directive du ministère des Finances pour préparer cette liste des entreprises publiques sur lesquelles repose le poids de la redynamisation du marché boursier. Pour le patron d'Alliance Assurances, il y a des « signes positifs », des retours d'écoute (de la part des autorités) qui rassurent. Mais la compagnie a pris sur elle l'engagement d'actions propres dans le sens de la réanimation du marché en organisant dès septembre un « road show », plus exactement une campagne de communication en direction des porteurs de titres et des investisseurs potentiels. Pour M. Khelifati, Alliance Assurances se porte bien, au plan des résultats, contrairement à 2011 pour des questions qui ne relèvent pas de la volonté de l'entreprise, des « facteurs exogènes » pour reprendre la formule courante. Il s'agit de la filialisation de l'assurance des personnes. « La croissance du chiffre d'affaires a été de 15% pour 2012 et pour les six mois de 2013, elle est de 20% en moyenne », explique-t-il. Alliance Assurances profite de l'occasion pour annoncer un spécial Ramadhan avec des agences ouvertes pendant la nuit et des offres intéressantes pour les souscripteurs avec quatre mois d'assurance gratuite pour l'automobile et une année pour la Cat-Nat et ce, conclut M. Khelifati, pour « favoriser la culture d'assurance en Algérie ».