La commission ministérielle installée, samedi dernier, au siège du ministère de l'Education nationale pour l'examen des dossiers de recours relatifs aux cas de fraude avérés constatés lors de l'examen du baccalauréat 2013 « poursuit toujours l'examen des dossiers au cas par cas et les résultats seront connus dans les prochains jours ». Selon une source du ministère de l'Education nationale contactée, hier, par l'APS, la commission, composée de professeurs, de directeurs, d'inspecteurs et de pédagogues, et installée en vertu d'un arrêté ministériel, « travaille sans interruption et examine au cas par cas dans la discrétion totale, les recours qui lui parviennent ». Selon la même source, la commission a commencé tout d'abord par convoquer les présidents des centres d'examens où les cas de fraude ont été confirmés, ensuite les surveillants, puis les correcteurs, dans le but d'écouter leurs témoignages et d'accueillir leurs rapports. L'examen des dossiers durera le temps qu'il faudra « afin que personne ne soit lésé », ajoute la source qui affirme que la commission se basera dans son travail sur l'étude des cursus scolaires lorsqu'il s'agit notamment d'élèves qui ont reconnu avoir triché. Les résultats du travail de la commission seront soumis au ministre de l'Education nationale qui avait évoqué récemment dans une déclaration « la possibilité d'alléger les sanctions arrêtées par les comités de délibérations de l'Office national des examens et concours (ONEC) à l'encontre de 3180 candidats ». En vertu de la loi régissant l'examen du baccalauréat, la sanction est de 10 ans d'exclusion pour les candidats libres et 5 ans pour les candidats scolarisés. Selon l'ONEC, 3.180 cas avérés de fraude ont été enregistrés dans 6 wilayas du pays sur la base des rapports des centres d'examens qui ont constaté que la tricherie a eu lieu au niveau de 163 classes sur 31.252 classes d'examen. Certains centres d'examen ont connu une perturbation durant l'épreuve de Philosophie, ce qui a engendré une anarchie du fait de candidats qui estimaient que les sujets étaient hors programme.