Les chefs de centre sont convoqués pour prendre part au travail de la commission ministérielle à laquelle le ministère de l'Education nationale (MEN) a confié l'étude des dossiers des candidats exclus pour tricherie au baccalauréat, session 2013. Ils sont appelés à témoigner sur les incidents relatifs à la fraude massive lors de l'épreuve de philosophie, nous a indiqué hier une source proche du ministère, qui a préféré garder l'anonymat. Cette décision est prise pour vérifier les contenus des rapports provenant des centres d'examen faisant objet de scandale. Ayant entamé son travail samedi, la commission se penchera sur l'examen des dossiers des concernés au cas par cas afin d'accomplir sa mission sur les témoignages des chefs de 11 centres, touchés par les incidents ayant entaché les épreuves de cet examen. Les résultats de son travail seront rendus publics incessamment, a fait savoir notre source, tout en précisant «qu'un point de presse sera organisé dans ce cadre par le ministre du secteur». Des recours ont été introduits par les candidats exclus qui avaient manifesté devant les directions de l'éducation pour réclamer la levée de la «sanction collective». Le directeur de l'Office national des examens et des concours (Onec), Ali Salhi, avait déclaré que la sanction sera levée au cas où le recours induit serait justifié. «Sur les 31 252 salles d'examen, 163 avaient fait l'objet de fraudes collectives notamment lors de l'épreuve de philosophie», selon l'Onec qui avait prononcé des sanctions à l'encontre de 3180 candidats. Ces sanctions ont été prononcées suite à une enquête qui a révélé des cas de tricherie dans onze centres sur 1928.