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« La meilleure des solidarités, c'est celle qu'on fait dans l'anonymat » Le mois sacré vu par... Mohand-Laïd Mahloul, directeur général d'Algérie Poste
Mohand-Laïd Mahloul, directeur général d'Algérie Poste affirme que l'entreprise ne compte pas manquer à ses engagements durant le mois sacré. Il affirme que le jeûne le motive davantage sur le plan professionnel. « Le jeûne n'est pas fait pour s'empiffrer, mais pour consolider la foi en étant avant tout mesuré », indique-t-il. Etes-vous prêts à assumer les tracas de ce mois ? Oui bien sûr. Il faut d'abord rassurer les citoyens que l'argent sera disponible durant ce mois sacré et que pour cela les travailleurs d'Algérie Poste vont travailler même la nuit de 21h30 à 23H30 dans les grands centres urbains. Le Ramadhan vous affecte-t-il ? Le Ramadhan me permet de maintenir une cadence de travail excellente. Il ne m'affecte pas, au contraire il me motive parce qu'on est croyants et on croit à ce qu'on fait professionnellement et dans la foi. Le mois de jeûne me booste et je travaille davantage. On supervise et on veille sur le confort des autres. Il faut seulement bien dormir et bien se nourrir. Je ne suis pas du genre à chambouler mon quotidien. Je fais tout dans la sérénité, sans la moindre nervosité. Le soir, il faut consacrer un peu de son temps aux prières surérogatoires pour conforter davantage sa foi. Que faut-il retenir comme principe durant ce mois ? La foi c'est d'être mesuré et tenter aussi d'être pragmatique et rationnel. Le jeûne c'est surtout ressentir ce qu'est la faim et le besoin. Une personne qui n'a pas à manger doit être soutenue dans sa douleur et ce, dans la dignité la plus absolue. Le jeûne ne doit pas être accompli pour s'empiffrer mais pour répondre à un devoir religieux. Il a un bienfait sur la santé. Il permet aussi de ressentir les sensations de quelqu'un qui a faim. Ce mois consacre également la solidarité entre concitoyens. Il est important d'éviter le gaspillage banni par Dieu. Ce phénomène ne correspond pas à notre culture et nos principes. En outre, la meilleure des solidarités, c'est celle qu'on fait dans l'anonymat. Il faut avoir le temps de s'organiser dans des associations pour s'inscrire de plain-pied dans cet élan. Mes obligations professionnelles prennent carrément tout mon temps et même une partie de la soirée est consacrée au travail. Avec du recul, j'apporterais assurément un plus à mes actions caritatives. Êtes-vous exigeant sur le plan culinaire ? Je tiens à rendre un grand hommage à mon épouse et à ma mère qui effectivement excellent dans la cuisine. Avec le fait d'avoir faim, on apprécie tout ce qu'on nous présente. Etre un fin gourmet c'est profiter du savoir-faire de ma conjointe qui de temps en temps me fait des plats traditionnels magnifiques. La chorba est inévitable avec toutes ses variétés. Mon épouse prend soin de varier les chorbas durant ce mois, entres autres plats qu'elle confectionne parfaitement bien. J'aime aussi les abats et tout ce qui est préparé avec des légumes.