Alger, Oran, Sétif remportent la palme des wilayas où la gendarmerie enregistre le plus de crimes et de délits. C'est le constat établi, hier, par le colonel Mohamed Tahar Benamane, directeur de la sécurité publique et de l'emploi au sein du commandement de la Gendarmerie nationale lors de la présentation du bilan des activités des unités de ce corps d'armée durant le premier semestre de l'année en cours. Résultat : une hausse de 16,62% en matière d'affaires traitées au titre de la même période. Les affaires liées à la criminalité de droit commun, qui représentent 46,46% du total des délits, ont enregistré une hausse de 13,78% par rapport à la même période de l'année dernière. La criminalité organisée représente 16,23% alors que les affaires traitées en la matière ont enregistré une hausse de 10,18%. Néanmoins, l'apport de la police judiciaire et scientifique a permis d'élucider 20% des affaires criminelles. Les unités de la Gendarmerie nationale ont traité, en matière de criminalité globale, 42.761 affaires comprenant 2.184 crimes, 35.296 délits, 1.275 contraventions, et exécuté 4.006 mandats de justice. Alger, Oran, Sétif, Tlemcen, Blida, Sidi Bel-Abbès sont les wilayas les plus touchées par la criminalité sous toutes ses formes. Les atteintes contre les personnes représentent 41,83% (8.309 affaires) de la criminalité de droit commun. Elles touchent, notamment, Alger, Oran, Bejaia et Batna. Les atteintes contre les biens ont, pour leur part, enregistré une hausse de 9,88% et affectent, en plus des wilayas citées, Tizi Ouzou et El Taref. Il s'agit, entre autres, de cambriolages d'habitations et vols de cheptel et de véhicules. Autre criminalité alarmante : l'atteinte contre la famille et les bonnes mœurs. Annaba est en tête de ce sinistre palmarès, avec 105 cas en six mois, suivie de Sétif, Oran et Tipasa. Avec un taux de 16,23% de la criminalité globale, le crime organisé enregistre une hausse de 10,18%. Il concerne la contrebande, le trafic de stupéfiants, le trafic d'armes et de munitions, l'immigration et l'émigration irrégulière, les faux et le trafic de véhicules et autres atteintes à l'économie nationale. Le trafic de stupéfiants a, pour sa part, enregistré une hausse considérable dans certaines wilayas du pays, comme Oran, Constantine et Blida. Les investigations des services concernés de la Gendarmerie et de la sûreté nationales ont permis la saisie de 45.630 tonnes de kif traité, 135.986 comprimés psychotropes et l'arrestation de 2.972 personnes dont 74,66% de consommateurs et 25,34% de dealers. Au chapitre des infractions aux lois spéciales, il y a lieu de rappeler que les résultats obtenus en la matière (environnement, chasse, urbanisme, pêche, débits de boissons patrimoine culturel et archéologique...) font ressortir le traitement de 11.865 affaires et l'arrestation de 12.770 personnes. Seul bémol dans ce tableau : la contrebande de carburant a enregistré une baisse de 2,45% par rapport à l'année dernière. Les wilayas de Tébessa, Tlemcen et Souk-Ahras sont les plus affectées par ce fléau.