Le secrétaire d'Etat chargé du Tourisme, Mohamed-Amine Hadj-Saïd, a estimé, hier lundi, à Médéa, qu'il est temps pour les opérateurs du tourisme de comprendre que c'est au secteur de s'adapter aux populations et non le contraire. « Il faut que les opérateurs du secteur touristique, autant que les investisseurs et les responsables administratifs, comprennent que ce n'est plus aux populations autochtones de s'adapter au secteur, mais c'est à ce dernier de s'adapter à ces populations et faire en sorte de préserver leurs cultures et coutumes », a indiqué le secrétaire d'Etat, lors de son déplacement au niveau du lac Dhaia, sur les monts de Tamesguida (nord de Médéa). Hadj Saïd a mis l'accent, à l'occasion, sur la nécessité de préserver l'écosystème local et d'inscrire toute action de développement du secteur touristique dans une optique globale. Il a assuré, dans ce contexte, que le tourisme « ne doit en aucune manière altérer l'écosystème de la région visée par des investissements », affirmant que le tourisme souhaité en Algérie est celui qui « s'inscrit dans une optique qui tend à préserver notre milieu naturel et notre potentiel ». Le secrétaire d'Etat a qualifié, par ailleurs, de « drame » certaines conceptions qui ont ôté à nos villes et villages leur cachet particulier et d'avoir « imposé » un seul et unique style à nos structures touristiques. « Il faut mettre en évidence le cachet particulier de chaque ville ou région. Il faut mettre en avant leurs spécificités, tant culturelles, architecturales que naturelles », a estimé M. Hadj-Saïd. Et d'ajouter : « Nos villes et régions ne doivent pas avoir un aspect identique et être sans âme. » Le secrétaire d'Etat s'était rendu dans la journée à Tibhirine, puis au Musée des arts et des traditions populaires de Médéa, avant d'inspecter les chantiers de construction du siège de la Direction du tourisme et de l'artisanat, situé au nouveau pôle urbain de Médéa, ainsi que le chantier de réhabilitation de l'hôtel Mongorno, à Berouaghia.