Dans une déclaration lue par sa présidente, Rosemary DiCarlo (Etats-Unis), le Conseil de sécurité a aussi condamné fermement les violations des droits de l'homme et les violences contre les civils, notamment les femmes et les enfants, qui sont commises dans la région par des groupes terroristes et d'autres groupes extrémistes. La prise de conscience de la communauté internationale est ainsi à la hauteur des défis posés en termes de sécurité et de paix dans la région et dans le monde. L'arme des sanctions est préconisée. Elle s'appuie sur les « instruments-clés » que constituent les résolutions pertinentes de l'ONU, en particulier ses résolutions 1267 (1999) et 1989 (2011) pour combattre le terrorisme et la criminalité organisée, en relation étroite, versés dans les activités illicites de drogue et de circulation des armes. A cet effet, le Conseil de sécurité, qui s'est félicité du déploiement de la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali), a appelé les pays du Sahel, de l'Afrique de l'Ouest et du Maghreb à une intensification de la coopération et à la solidarité interrégionale pour présenter un front uni et mener une lutte globale pour préserver les fondements de la souveraineté, l'intégrité territoriale, l'indépendance politique et l'unité des pays de la région davantage consolidés par le renforcement des institutions publiques, le développement économique et social partagé, et le respect des droits de l'homme et de la primauté du droit, indispensables à la sécurité, au développement et à la stabilité à long terme. Une stratégie intégrée des Nations unies, en application d'une résolution de juillet 2012, définit les trois objectifs majeurs fondés sur la bonne gouvernance, les mécanismes de sécurité nationaux et régionaux capables de faire face aux menaces transfrontières et l'intégration des plans et des interventions humanitaires et de développement. En collaboration avec le Bureau de l'envoyé spécial pour le Sahel, le Bureau du représentant spécial pour l'Afrique de l'Ouest et les entités de l'ONU compétentes qui mènent des activités dans la région, y compris l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime, cette stratégie globale a été confiée au représentant onusien pour le Sahel, Romano Prodi, qui a présenté, en juin dernier, un rapport d'évaluation et d'expertise susceptible d'aider les gouvernements des Etats concernés à maintenir la paix et la sécurité à long terme. Au cœur de tous les enjeux, le Sahel s'impose comme la priorité incontournable dans l'agenda onusien qui prévoit un déplacement du secrétaire général dans la région, dans le courant de cette année, en compagnie du président de la Banque mondiale, et l'organisation, en marge de la 68e session de l'Assemblée générale de l'ONU, d'une réunion de haut niveau sur le Sahel.