La formation professionnelle met annuellement sur le marché du travail plus de 150.000 diplômés dans différents métiers, a indiqué Mme Ounissa Aloun, directrice de l'organisation et du suivi de la formation professionnelle au ministère. Elle a précisé que durant l'année 2012, le secteur a enregistré 19.077 diplômés dans les métiers du bâtiment et des travaux publics, 17.476 dans l'artisanat de service et 4.000 dans les métiers de l'agriculture. Les niveaux de qualification varient d'une formation à une autre ainsi que de sa durée. On citera, entre autres, l'ouvrier qualifié, l'ouvrier hautement qualifié, l'agent de maîtrise, le technicien et le technicien supérieur. La nouvelle nomenclature des spécialités et des branches professionnelles établie en 2012, comptait 400 spécialités dont plus de 200 sont liées aux métiers manuels tels l'artisanat traditionnelle du patrimoine culturel (bijouterie, tapisserie), l'ouvrier agricole, l'agent de greffage... Dans le même contexte, la directrice a fait savoir que le secteur offre une formation qualifiante à plus de 120.000 stagiaires annuellement dans les petits métiers manuels. Chose qui permet aux diplômés de bénéficier notamment d'un crédit bancaire pour la création de leur microentreprise. Mme Aloun a souligné que 140 petits métiers répertoriés sont réservés à cette formation de qualification et dans le mode de formation résidentielle. La durée des formations initiales sont de courte durée allant de 3 à 6 mois, réservées spécialement aux élèves issus du système scolaire et aux jeunes et adultes alphabétisés ainsi qu'aux femmes au foyer. Toutefois, la même responsable estime que tous les efforts déployés par le secteur dans la formation dans les métiers manuels restent « en deçà » des attentes de la demande du marché du travail qui souffrent de l'insuffisance de main-d'œuvre qualifiée dans certains domaines notamment, la maçonnerie, le coffrage et l'agriculture.