La reprise des pourparlers de paix entre Palestiniens et Israéliens n'aura pas lieu dans les prochains jours mais dans les prochaines semaines. C'est Jay Carney, le porte-parole du président Barack Obama, qui l'annonce, exprimant ainsi son « optimisme très prudent » sur les chances de succès de ce « très difficile » processus que l'administration américaine tente de relancer depuis septembre 2009. Son homologue du département d'Etat, Jennifer Psaki, refuse, quant à elle, d'avancer une quelconque date pour la reprise de ces négociations ou d'évoquer la composition de l'équipe américaine qui y participerait aux côtés du Palestinien Saëb Erakat et de l'Israélienne Tzipi Livni. Même si le nom de Martin Indyk, ancien ambassadeur en Israël et secrétaire d'Etat adjoint chargé du Proche-Orient sous Bill Clinton, est avancé par certains médias. En Israël et en Palestine, les populations ne croient pas trop en cette « soudaine » reprise qui s'apparente pour les Israéliens beaucoup plus un but qu'un moyen. Benjamin Netanyahu, qui n'a jamais cru en la paix, encore moins en l'établissement d'un Etat palestinien, affirme qu'il sollicitera régulièrement l'aval de son cabinet de sécurité avant d'avancer lors de ces négociations dont leur reprise est « vital » pour Israël. Les Palestiniens annoncent qu'ils attendent qu'on leur signifie clairement que les discussions porteront sur leur futur Etat sur la base des frontières antérieures à 1967 et El Qods-Est comme capitale. Comme Netanyahu, Mahmoud Abbas, le président palestinien, estime que « tout accord sera soumis à un référendum ». « Toute solution de sécurité doit de manière permanente, amener au retrait d'Israël des terres palestiniennes, tandis que l'Etat juif a le droit de préserver sa sécurité à l'intérieur de ses frontières, avec l'approbation des pays voisins » dit-il, insistant, trois jours après l'annonce de la reprise des pourparlers avec les Israéliens que cette « solution à deux Etats » existe au sein de l'administration américaine.