Réunis hier dans le cadre d'une rencontre de conciliation sous l'égide de l'Inspection du travail, l'administration et les travailleurs d'ArcelorMittal n'ont finalement pas abouti à un compromis. Malgré les concessions faites de part et d'autre, les deux parties en conflit n'ont pas pu dégager un consensus, a fait savoir Daoud Kechiche, secrétaire général du syndicat des travailleurs du complexe sidérurgique d'El Hadjar. Il a ainsi souligné que l'Inspection du travail a demandé aux travailleurs de donner plus de temps à l'administration du complexe pour que celle-ci puisse contacter la direction générale du groupe d'ArcelorMittal au Luxembourg en vue de trouver une solution. Selon M. Kechiche, l'Inspection du travail a dans ce même cadre proposé une deuxième rencontre de conciliation pour le lundi 26 août. « Etant donné que notre syndicat favorise le dialogue, nous avons décidé de temporiser et d'accorder plus de temps à notre administration. Cependant, nous ne pouvons faire de concessions car nous considérons que nos revendications sont légitimes », a indiqué le SG du syndicat soulignant qu'en cas de non- satisfaction de leurs revendications, les travailleurs mettront en exécution leur menace de grève illimitée. Pour ce qui est des résultats découlant de la rencontre d'hier, il y a lieu de souligner que l'administration a proposé une revalorisation sans condition du salaire de base de 10%. Alors que lors de la dernière réunion, elle a signifié qu'elle ne peut accorder qu'une augmentation de 7% sans condition et 3% avec condition. Cette offre est loin de satisfaire le syndicat qui lui demande une valorisation de 24%. « Nous avons revu à la baisse notre demande puisque la première fois nous avons exigé une augmentation de 28% du salaire de base. Nous avons fait également des concessions par rapport à la prime de panier. Alors que nous l'avons fixée initialement à 600 DA nous l'avons ramenée à 550 DA. » Mais la direction a proposé une augmentation de 250 à 300 DA. Pour ce qui est de la troisième revendication, à savoir la revalorisation de la prime de la femme au foyer à 3.000 DA au lieu de 1.500 DA, le niet de l'administration est catégorique. « Nous attendrons lundi prochain. Et c'est en fonction de la réponse définitive de l'administration que le syndicat des travailleurs agira », a indiqué M. Kechiche.