Au terme de la réunion, organisée hier, au siège de l'inspection du travail de la wilaya de Annaba, les négociations entre le syndicat et la direction générale de l'entreprise ArcelorMittal, ne semblent pas avancer. La rencontre de conciliation tenue, hier au siège de l'inspection du travail s'est soldée par un fiasco. Contacté par nos soins, M.Kechichi, secrétaire général du syndicat d'ArcelorMittal, affirme que la direction générale campe sur ses positions. Les représentants du géant de l'acier, ne veulent céder que 10% d'augmentation sur salaire, alors que les travailleurs en revendiquent 24%. Autre point à l'ordre du jour des négociations entre les deux parties, la prime de panier que la direction générale du complexe a fixé à 300 DA, pendant que les représentants des employés de l'usine revendiquent 550 DA. Un point resté en suspens. En outre, au moment où le syndicat revendique la prime de 3000 DA pour la femme au foyer, la direction refuse catégoriquement d'en parler. Ainsi, resté au statu quo, et sur la demande de l'inspection du travail, les négociateurs se sont donné rendez-vous pour lundi prochain. La direction générale d'ArcelorMittal, en l'occurrence, se doit de consulter sa hiérarchie au Luxembourg, à qui elle doit rendre compte des résultats des négociations préliminaires. Quant au syndicat du complexe, il doit consulter les travailleurs à l'effet de les éclairer sur les propositions du partenaire étranger. Notre interlocuteur, M.Kechichi, n'a pas omis de mettre en relief les efforts consentis tant par l'inspection du travail de la wilaya de Annaba, que par l'Union des travailleurs locale à l'effet de dénouer le conflit opposant la direction du complexe à ses employés. «Nous gardons la porte des négociations ouverte dans l'intérêt des deux parties», dira notre interlocuteur. Avant d'ajouter: «Nous sommes prêts à dialoguer dans la mesure où l'employeur, manifeste une réelle volonté de mettre fin au conflit et éviter à ce que le complexe ne soit pas totalement paralysé.» En effet, selon certains pronostics, le spectre de la grève plane sur le complexe et la crise serait des plus aiguës. Seule la prochaine rencontre pourrait déterminer le résultat final entre les deux parties. Pour l'heure, aucun PV n'a été établi par l'inspection du travail qui reste jusqu'au moment où nous mettons sous presse, le seul «arbitre» entre les deux partenaires.