Comme demandé, en fin de la semaine écoulée, par l'inspection du Travail, à l'issue de la seconde réunion de conciliation, la direction et le syndicat d'entreprise d'ArcelorMittal Annaba se sont rencontrés, hier matin, pour une ultime consultation, tout aussi infructueuse pour les deux parties. Infructueuse du fait que le syndicat d'entreprise ait campé encore une fois sur sa position en exigeant de la direction qu'elle réponde favorablement à ses revendications pour l'augmentation des salaires et primes ainsi que l'amélioration des conditions de travail des personnels du complexe sidérurgique d'El-Hadjar. Les représentants de la direction, pour leur part, disent ne pas voir d'inconvénient à cela mais expliquent que cela ne saurait se faire en l'état actuel des choses, compte tenu de la crise économique et financière que traverse le groupe ArcelorMittal à un niveau mondial. Par une lettre qu'il a signée, samedi dernier, et qu'il a remise personnellement aux syndicalistes lors de la rencontre d'hier, le directeur général d'ArcelorMittal Annaba, M. Bousquet, s'est même engagé à revoir le problème des salaires et les autres points contenus dans la plateforme de revendications à partir du 1er juillet prochain. M. Bousquet a également pris l'engagement de payer à titre d'encouragement de l'ensemble des travailleurs une prime de rendement collectif exceptionnelle de l'ordre de 15% payable immédiatement, c'est-à-dire avec les salaires de février courant. Bien qu'ils n'aient pas accepté un autre ajournement des négociations salariales, ils ont accepté la proposition d'encouragement faite par la direction, tiendra à préciser Smaïn Kouadria, pour qui la revendication continue. Le secrétaire général du syndicat d'entreprise est, semble-t-il, déterminé à faire valoir les droits des travailleurs et annonce que des assemblées par secteurs d'activités sont programmées à partir de ce mercredi. L'objectif de ces réunions est, selon le syndicaliste de laisser le personnel décider souverainement des suites à donner à ce bras de fer qui dure depuis maintenant deux ans. Les consultations par le biais de l'inspection du Travail se poursuivent néanmoins, puisque syndicat et direction étaient invités à une énième réunion de conciliation, non réglementaire celle-là à 14 heures. À l'occasion de cette rencontre, les représentants des travailleurs devraient remettre aux inspecteurs une lettre par laquelle ils exigent de ces derniers un procès-verbal de non-conciliation, a annoncé Kouadria. A. allia