Ils seront plus visibles après la léthargie dans laquelle ils ont sombré durant l'été. Certains, à l'instar du PT et du RND, vont surtout préparer la tenue de leurs congrès. « Nous concentrerons nos efforts sur la réussite de cet événement », a indiqué un député du parti de Louisa Hanoune. C'est un peu la même posture au FFS qui s'apprête également à célébrer le cinquantenaire de sa fondation. « La préparation de la célébration de cette date historique va être en tête de nos priorités durant la rentrée, mais cela ne nous empêchera pas de développer une activité organique soutenue », a souligné M. Bouaiche, responsable de l'information. Il est prévu, notamment, des rencontres d'élus en octobre prochain. Pour Moussa Touati, par contre, « la priorité est de faire cesser la situation caractérisée par l'autisme des pouvoirs publics ». Le président du FNA déplore que « la liberté de dire et d'écrire ne soit pas prise en compte ». Pour lui, « tant que durera le monologue des autorités, lesquelles, à tous les niveaux, n'en font qu'à leur tête, on ne s'en sortira pas ». Ce que M. Touati nomme « cercle vicieux » doit être de « toute urgence rompu ». Le président du Front de l'Algérie nouvelle (FAN), Djamel Benabdessalem, estime que la « priorité est la réponse qu'il faut apporter aux défis qu'impose la situation dans la sphère géographique à laquelle nous appartenons ». Selon lui, « la réponse appropriée passe par la constitution et le renforcement d'un front interne qui permettra le changement pacifique loin de toute violence ». Au FLN, on préfère se concentrer sur les problèmes internes. Layachi Daoudoua, membre du comité central, nous dira : « Ce qui importe avant tout à la direction du parti, c'est de dégager une direction à même de pouvoir affronter les échéances politiques qui se profilent l'année prochaine. ». « Nous n'avons pas connu vraiment de répit, mais tous les efforts vont se poursuivre dans ce sens, car sans le règlement définitif de la situation organique, il sera difficile de se redéployer », reconnaît-il. Le secrétaire général du mouvement Ennahda, Fateh Rebiai, note, pour sa part, que son parti va tenter de rompre « l'immobilisme » qui caractérise la scène politique. « Nous devons favoriser le changement à travers la multiplication des contacts entre acteurs de diverses obédiences pour, au moins, assurer la régularité et la transparence des futurs scrutins », observe-t-il. Chez les dirigeants du MSP, « les regards, confie Naâmane Laouar, vice-président du mouvement, sont tournés vers ce qui se passe en Egypte, une situation qui, fatalement, produira des ondes de choc dans tout le monde arabo-islamique ». Certes, le parti prépare ses rendez-vous organiques, mais à la rentrée, « nous continuerons à privilégier le suivi de la crise en Egypte, même s'il y a l'université d'été à tenir », soutient-il.