Comment ne pas aimer Mohamed (qssl) ? L'homme qui était venu, en Arabie, en cette époque d'obscurantisme, en ce pays où les ténèbres étaient encore plus épaisses qu'ailleurs. Les puissants voisins, la Perse, Byzance, l'Égypte, étaient plus civilisées et cultivés, mais l'Arabie n'était nullement influencée par cela. Elle était isolée par de vastes océans de sable. C'était une contrée sans gouvernement. Chaque tribu réclamait la souveraineté et se considérait comme indépendante. Il n'y avait pas d'autre loi que celle du plus fart. Toutes les notions de morale, de culture, de civilisation que pouvaient avoir les Arabes en cette époque, étaient primitives. Ils avaient une vie rude, des mœurs barbares, se complaisaient dans l'adultère, le jeu et la boisson. Pour de stupides notions de prestige et «d'honneur», ils enterraient vives leurs filles. En ce qui concerne leurs croyances religieuses ils souffraient des mêmes maux qui frappaient le reste du monde. Ils adoraient les pierres, les arbres, les idoles, les esprits…En cette époque et dans ce pays si inculte naquit un homme. Comme un diamant au milieu d'un tas de pierres, cet homme était complètement différent des gens parmi lesquels il est né, et avec qui il passa sa jeunesse et ses premières années d'homme adulte. Il ne mentait jamais. Son peuple tout entier etait unanime à témoigner de sa loyauté. Même ses pires ennemis ne l'accusaient jamais d'avoir proféré un seul mensonge de sa vie. Il parlait courtoisement et n'emploignait jamais un langage déplacé ou injurieux. Il avait une personnalité et des manières charmeuses qui captivaient le cœur de ceux qui le rencontraient. Dans ses rapports avec ses semblables, il suivait toujours les principes de la justice. Il fit du commerce pendant des années mais ne fit jamais une seule transaction malhonnête. Ceux qui ont en affaire à lui avaient confiance en son intégrité. La nation tout entière l'appell ait "Al-Amîn" (le sincère et Digne de Confiance). Même ses ennemis déposaient leurs biens les plus précieux chez lui en sûreté, et il se montrait digne de leur confiance. Il était le symbole même de la modestie. Né et élevé parmi un peuple qui considérait l'ivrognerie et le jeu comme des vertus, il ne buvait jamais, ni ne se laissait aller pour jouer. Son peuple était brutal, inculte mais il personnifiait en lui-même la culture la plus haute et l'apparence la plus raffinée. Environné de gens cruels, il avait un cœur qui débordait de tendresse humaine.