La viabilité d'une société, d'un peuple, d'une civilisation, dépend, en grande partie, de la philosophie que cette société, ce peuple, se fait de la vie et de la façon dont il la met en pratique. Le terme civilisation signifie étymologiquement l'ensemble des valeurs, institutions, connaissances, arts, techniques, etc. Toutes ces considérations réunies laissent entendre que l'Islam, religion monothéiste, révélée à l'instar du christianisme et du judaïsme, est non seulement un dogme et une législation, mais aussi une civilisation. Celle-ci, grâce à Dieu, n'a pas connu la décadence des anciennes civilisations depuis les Phéniciens, les Grecs les Romains et autres encore, jusqu'à l'empire communiste qui vit son déclin de son intérieur et par ses propres fils à la fin du deuxième millénaire. Ainsi, cette civilisation des lumières, du juste milieu, de paix, d'amour, d'égalité, du respect de l'autre, de la coexistence pacifique, prêchant le bien-être pour l'humanité entière, gagne et gagnera à l'avenir, et jusqu'à la fin des temps, les coeurs et les esprits des hommes, car elle fait table rase de tous les préjugés de secte, de race, d'ethnie, de sexe, etc. et consacre le principe immuable de l'égalité entre les hommes, lesquels eux-mêmes sont égaux devant Dieu et se doivent tous, d'adorer une Seule Divinité Suprême: Allah l'Omniscient, l'Omnipotent, le Miséricordieux. C'est dire que cette civilisation, dictée par la Révélation solennelle du Seigneur, vise, comme le confirme à juste titre, le Message coranique, à édifier la personnalité de l'homme en tant que représentant de Dieu sur Terre. Ce message ne saurait être l'oeuvre de notre Prophète Mohammed, Salut Divin Sur Lui. Comment le serait-il, alors que le Prophète, de Son vivant ne savait ni lire ni écrire? Comment pouvait-il statuer sur des vérités historiques, analyser l'histoire du Monde et les événements des hommes, depuis la nuit des temps, depuis le premier homme sur Terre, en l'occurrence le Prophète Adam, événement que nul ne connaissait parmi Son entourage et même Ses contemporains, hormis les gens du Livre (chrétiens et juifs)? Comment pouvait-il enseigner à l'humanité entière, en Sa qualité d'analphabète, des vérités scientifiques, nécessitant d'importants et laborieux travaux de recherche dans les différents laboratoires d'analyse et dans différents domaines de la Science; vérités dont certaines seulement ne furent connues que très récemment par les scientifiques de nos jours; ces vérités datant de plus de quatorze siècles de l'ère hégirienne? Révélation divine Comment pouvait-il affirmer sans aucune notion de biologie, qu'une mouche possède deux ailes, l'une nocive, l'autre curative et nous conseille à cet effet, au cas où une mouche plongerait dans une boisson, de la replonger une deuxième fois dans cette même boisson pour que le mal laissé par une aile soit anéanti par l'antibiotique confiné dans l'autre; la Grâce de Dieu dotant chaque être vivant de moyens de survie, de procréation et de défense. Gloire et Pureté à Lui Seul! Comment pouvait-il prévoir la victoire des Romains sur les Persans, alors qu'il n'avait aucune notion de droit international ni de science politique ou autre discipline, lui permettant en connaissance de cause, de connaître les tenants et aboutissants d'un conflit quelconque entre les différents belligérants. Autant de preuves soulignant que le Message coranique est une Révélation céleste du Seigneur à notre Vénéré Prophète, Salut Divin Sur Lui, en dépit de ceux qui trouvent plaisir à semer des troubles et confusions dans les esprits des gens. La raison de la divinité de ce Message est qu'il se propose de gérer toutes les situations jusqu'à la fin des temps ; il se présente tel un guide permettant à l'homme, vicaire de Dieu, à vivre ici-bas, en parfaite harmonie avec soi-même, ses semblables, son environnement, avec l'Univers, et avec son Dieu Maître des Mondes et mériter dans l'Au-delà, l'agrément du Seigneur. Cette raison divine est de nature à sauvegarder ce Message solennel de toute équivoque, de toute confusion, de toute contradiction de quelque nature qu'elles soient comme l'énonce éloquemment le Saint Coran: «Ne méditent-ils donc pas sur le Coran? S'il provenait d'un autre qu'Allah, Ils y trouveraient, certes, maintes contradictions!» (Sourate dite «Les femmes» ou dite «An-Nisâ» Verset 82). A propos de la prophétie soulevée plus haut, le Saint Coran stipule, dans la Sourate dite «les Romains» Versets 1 à 5: «Alif, Lâm, Mîm. Les Romains ont été vaincus. Dans le pays voisin, et après leur défaite, ils seront les vainqueurs dans quelques années. A Allah appartient Tout commandement, avant et après toute chose. Et ce jour-là, les croyants se réjouiront de la Victoire d'Allah, aidant qui Il veut à vaincre. Il est le Tout-Puissant, le Tout Miséricordieux.». En effet, la défaite byzantine à laquelle il est fait allusion dans ces Versets coraniques étant connue, la réaction qu'elle suscita en Arabie et en particulier à la Mecque, appelle quelques précisions. Les Arabes suivaient avec un vif intérêt les péripéties du long conflit qui opposait Byzantins et Persans. Leur lutte était un sujet de veiller sur le parvis de la Ka'ba. Leur sympathie allait aux Persans, depuis le légendaire Chosroês, Anûshirwân, surnommé le Juste (mort en 579). Le prestige de ces derniers s'était encore accru sous le règne Chosroês Parvis, auquel Bahram, vainqueur des Turcs, avait donné le trône de Perse (589). Il avait tout pour éblouir les Arabes: le prestige de sa capitale, Al Madâ'in (Ctésiphon), le faste extraordinaire de sa cour, la puissance de son armée, sa munificence (disposition qui porte aux libéralités) et l'éclat de ses victoires. N'avait-il pas chassé les Abyssins du Yémen, étendu son influence jusqu'aux régions les plus reculées de l'Arabie et menacé l'usurpateur Phokas, jusqu'à ses terres (603)? Avec l'avènement, en 610, d'Héraclius, l'empire byzantin sembla se ressaisir et un redressement interne fut entrepris dans tous les domaines. La situation dans le Proche-Orient appelait une reprise des hostilités. Un affrontement semblait inévitable: il se produisit à Jérusalem en 614. Ce fut pour Héraclius une grave défaite. Son armée fut presque anéantie ; la Syrie et l'Egypte furent annexées par le vainqueur. Les roitelets ghassanides, ses vassaux, durent se réfugier en terre byzantine. Le monarque sassanide avait détruit les églises, pillé le Saint-Sépulcre, profané les reliques et emporté la vraie croix. De telles destructions devaient fatalement donner une signification nouvelle au vieux duel opposant l'empire persan à l'empire byzantin: une lutte héroïque entre la Croix et le Feu, entre le christianisme et le zoroastrisme. A la Mecque, la nouvelle du désastre byzantin fit sensation. Elle souleva un immense enthousiasme chez les Qurayshites idolâtres. Par contre, la consternation des chrétiens fut partagée par le Prophète, Salut Divin Sur Lui et Ses premiers compagnons que Dieu agrée leur âme. Sur le plan des relations arabo-persanes, et en raison du renom du prestigieux monarque sassanide, leur sympathie allait aux Iraniens. Mais la défaite de Byzance avait à leurs yeux une autre signification: la déroute des gens du Livre devant les zoroastriens. Au-dessus du combat mettant aux prises deux races, deux civilisations, deux puissances politiques, éprises l'une et l'autre d'hégémonie, il y avait à leurs yeux, comme symbole et enjeu du duel, le monothéisme et son avenir. Le pari Par conséquent, cette Sourate devait ranimer leur courage et les remettre en confiance vis-à-vis d'eux-mêmes et par rapport au Message céleste. On vit alors, à la Mecque deux partis: celui des Byzantins scripturaires (faible minorité) et celui des Persans zoroastriens. Ainsi, la discussion fut vive lorsque les Versets coraniques suscités prédisent une victoire éclatante des Byzantins sur les Persans. On fit alors des paris. En effet, fort convaincu de cette Révélation, le Noble Abu Bakr, que Dieu agrée son âme, gagea cent chameaux sur la défaite des zoroastriens. Il devait gagner son pari en 625, date à laquelle Héraclius délivra Byzance de l'emprise sassanide et refoula les Persans, hors de son territoire. Poursuivant son offensive, il pénétra en Perse et infligea, en décembre 627, non loin des ruines de l'Antique Ninive, une sanglante défaite au sassanide Siroès. Entre autres clauses du pacte intervenu, il y avait la remise de la vraie Croix. Elle fut rendue à l'Empereur chrétien. Dans le même sens, un des compagnons du Prophète, en l'occurrence Abdullah Ben Mess'oud, que Dieu agrée son âme, vivant l'événement, en détailla l'évolution avec précision en disant: Les Persans étaient plus forts que les Romains dans une certaine période. Les polythéistes souhaitaient la victoire des Persans sur les Romains, alors que les Musulmans souhaitaient par affection, le contraire, car ils considéraient que les Romains étaient des gens du Livre et pratiquaient une religion proche de la leur. Après la révélation de cette Sourate, les polythéistes dirent à Abu Bakr, que Dieu agrée son âme: «Ton ami (en faisant allusion au Prophète) présume que les Romains vaincront les Persans dans quelques années.» Il leur répondit: «Ce qu'Il a dit est vrai.» Ils répliquèrent: «Faisons un pari.» Ce pari consistait à donner quatre chamelles jeunes et robustes au gagnant. Après l'écoulement de sept ans, les Romains n'ont pas pu avoir le dessus sur les Persans, et les polythéistes furent très heureux bien entendu. Comme les musulmans éprouvèrent une grande peine à cause de cela, ils vinrent trouver le Prophète, Salut Divin Sur Lui et Le mirent au courant. Le Prophète leur répondit avec assurance: «Que signifie pour vous le terme ''quelques années ?''» Ils répliquèrent: «Une période qui est inférieure à dix ans.» Et le Prophète rétorqua aussitôt: «Allez donc augmenter votre pari en ajoutant deux années au terme convenu.» Avant même que cette période ne fût écoulée, les cavaliers qui venaient des régions syriennes, apportèrent la nouvelle de la défaite des Persans devant les Romains. Les fidèles furent tout réjouis. N'est-ce pas là, la preuve tangible que le Saint Coran ne saurait être l'oeuvre que de notre Seigneur Allah, Gloire à Lui Seul? Car Il peut tout, Il connaît tout, et c'est à Lui que revient la finalité de toutes choses!!! Par ailleurs, il importe de souligner que le caractère miraculeux du Message coranique reste et restera toujours présent. Citons ici à titre d'exemple, l'événement prodigieux survenu au cosmos, que les citoyens de la Mecque et habitants du Temple sacré, eurent largement vécu, sans équivoque aucune, et que le Saint Coran évoque en ces termes: «l'Heure approche et la lune s'est fendue. Et s'ils voient un prodige, ils s'en détournent et disent: ''Une magie persistante.''» (Sourate dite «Al qamar» ou «la Lune» Versets 1 et 2). L'ensemble des exégètes avertis sont tous unanimes que le fendillement de la lune eut lieu du temps du Prophète, Salut Divin Sur Lui, et fut l'un des miracles évidents, comme le précisent les hadiths suivants: - Un compagnon du Prophète, en l'occurrence Anas Ben Malek, que Dieu agrée son âme, rapporte que les Mecquois demandèrent au Messager de Dieu, qu'Allah le Salue et le Bénisse, de leur montrer un signe prouvant la véracité de Sa Mission divine. Par la Grâce de Dieu, la lune aussitôt se fendit de telle sorte qu'ils ont pu voir le mont Hira d'entre ses deux parties. On rapporte de sources dignes d'intérêt qu'un souverain indien, ayant vécu lui-même ce phénomène céleste, se dépêcha sans tarder pour se convertir à l'Islam entre les mains du Prophète, après que certains compagnons du Messager de Dieu, alors commerçants en visite dans son pays, l'aient informé de ce miracle divin. De même, la conquête spatiale de nos jours a permis à ses fidèles, de constater de visu les fissures de la lune, auxquelles le Saint Coran fait allusion dans la Sourate précitée. - Un autre compagnon du Prophète, Abdullah Ben Mess'oud a dit également: «Du temps du Messager de Dieu, Salut Divin Sur Lui, la lune se fendit. Les Quraychites s'écrièrent: ''Ce n'est que sous l'effet de la magie d'Ibn Abi Kebcha. Attendez la rentrée des voyageurs pour nous informer. Mohammed n'est plus capable d'ensorceler tous les hommes.''» Les voyageurs, en arrivant à la Mecque affirmèrent ce phénomène. A noter que la lune est citée vingt-sept fois dans le Saint Coran, associée en général au Soleil. Les récents vols vers la lune ont amené le grand public à se demander si les exploits américains et soviétiques dans ce domaine, ne mettent pas en difficulté l'enseignement des différentes religions révélées. (à suivre)