Résultat des courses : à quelques mois de ce rendez-vous, les rares postulants qui se sont aventurés à déclarer leur candidature sont inconnus au bataillon, hormis l'ancien chef du gouvernement, Ahmed Benbitour, et le président du FNA, Moussa Touati. Pour le Parti de la liberté et la justice (PLJ), il est encore tôt pour évoquer la présidentielle, car il y a un point essentiel à éclaircir d'abord, celui de l'aboutissement du processus de l'amendement de la Constitution. « La Constitution sera-t-elle amendée ? Si c'est le cas, comment ? », s'est interrogé Mustapha Hamissi, porte-parole du parti. Pour lui, il faut d'abord régler cette question qui est essentielle avant d'évoquer le scrutin présidentiel. Ce qui n'empêche pas la formation de Mohamed Saïd de poursuivre l'opération de structuration du parti. « Nous n'avons pas cessé d'activer durant l'été, le bureau national se réunit hebdomadairement », signale M. Hamissi qui indique que la question de la présentation d'un candidat à la présidentielle fera l'objet d'un débat lors du congrès du parti. Du côté du MSP, ce n'est pas encore clair. Le parti a focalisé ses activités politiques beaucoup plus sur les évènements en Egypte et en Syrie que sur la politique nationale. Pour son porte-parole, Farouk Tifour, le conseil consultatif, qui se réunira le 13 septembre, va discuter de l'activité politique nationale et internationale. « Le point essentiel de cette rencontre est l'évaluation de l'initiative du parti pour une charte nationale dont le slogan est l'Algérie avant tout », signalera-t-il. Cette charte a pour objectif, selon lui, de faire éviter au pays le spectre de la violence, portée par « le printemps arabe ». Le PT de Louisa Hanoune attend son congrès qui se tient du 21 au 24 octobre pour « discuter de l'élection présidentielle », comme le souligne Djelloul Djoudi, porte-parole du parti, tout en mentionnant que la fin de la crise du FLN va motiver les acteurs politiques à se pencher sur la question de l'élection de 2014. Contrairement à tous les leaders des partis politiques, le président du FNA (Front national algérien), Moussa Touati, propose, ni plus ni moins, qu'une élection présidentielle anticipée. « Devant le marasme politique et socio-économique qui paralyse l'Algérie, nous demandons une élection présidentielle anticipée », explique-t-il. Les affaires de corruption sont, selon lui, un autre argument qui plaide en faveur de cette option. « L'affaire Sonatrach 2 a fait élargir encore le fossé entre les citoyens et les gouvernants », estime-t-il. Le RCD, qui renoue avec l'activité politique en organisant des réunions d'évaluation, ne se prononcera sur la présidentielle de 2014 qu'après la réunion de son conseil national qui se tiendra incessamment. « Pour l'instant, nous suivons l'évolution de l'activité politique. Tout sera connu au cours la prochaine réunion du conseil national », confirme Othman Maâzouz, porte-parole du parti. Idem pour le parti Jil Jadid qui a laissé cette question aux bons soins de son conseil national, prévu le 27 septembre. « La question de la présidentielle sera tranchée durant cette réunion », précise son président, Sofiane Djillali.