A partir du mois prochain, le système hydraulique de Koudiat Acerdoune alimentera en eau potable plusieurs localités et communes de Bouira, Tizi Ouzou, M'sila et Médéa. Hier, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a inspecté, lors d'une visite à Bouira, les dernières retouches de ce système qui comprend un grand barrage d'eau, le deuxième en dimension et en volume sur le territoire national, après celui de Beni Haroun à Mila. « Nous avons pris, avec le wali de Bouira, des mesures et donné des instructions pour que ce projet soit achevé dans les plus brefs délais. Car les attentes dans les régions, notamment de M'sila et Médéa, sont très importantes en matière d'eau potable et d'irrigation. Nous avons donc mis en place des solutions optimales et durables », fait-il savoir. Dans ce sens, un financement exceptionnel a été déloqué par le ministère pour que l'eau potable coule, le plus tôt possible, dans les robinets au niveau de toutes les localités concernées. Les eaux du barrage, rempli actuellement à 85%, sont également destinées à l'irrigation de 19.000 hectares des Issers et la partie est de Mitidja. A propos de l'irrigation, le ministre a annoncé le lancement prochain d'un projet de système d'interconnexion reliant le barrage de Tichihaf (Bejaïa) à ceux de Telisdit et Oued Lekhal à Bouira. Ce système bénéficiera, surtout, aux agriculteurs qui souffrent de déficit hydrique dans la région de Oued Lekhal mais également au profit de Bordj Bou-Arréridj qui connaît, elle aussi, un déficit. Cette wilaya, d'ailleurs, bénéficiera d'un vaste programme d'une valeur financière très importante pour lui fournir l'eau dont elle a besoin. Concernant le chantier du barrage de Koudiat Acerdoune, qui est en phase finale, les travaux des systèmes de pompage pour l'alimentation de sud de Bouira, au profit de 250.000 habitants, connaissent un taux d'avancement important. Dans ce contexte, le ministre a rappelé l'importance de finaliser, en aval de ce système, les raccordements entre les communes. « Il est important également de mettre en place les structures de télégestion des barrages avec le personnel adéquat. C'est un outil plus qu'indispensable », précise-t-il, en estimant que, globalement, le projet avance bien. « Nous avons lancé à Médea, en parallèle à ce projet, le barrage de Béni Slimane pour alimenter notamment la commune de Beni Slimane », souligne-t-il, en affirmant, par ailleurs, que la révision des prix de l'eau potable n'est pas à l'ordre du jour.